Christian Clavier (71 ans) révèle sa technique pour impressionner ses partenaires : « Le premier jour…

Christian Clavier
C8 (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Machine à succès au box office, Christian Clavier revient sur le devant de la scène avec « Cocorico », dans lequel il partage l’affiche avec Didier Bourdon. L’occasion de revenir sur une révélation très intéressante de l’interprète de Jacquouille dans « Les Visiteurs », qui expliquait en 2021 son drôle de rite pour déstabiliser ses jeunes partenaires sur les plateaux de tournage.

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À 71 ans, Christian Clavier reste l’un des acteurs les plus prisés des réalisateurs et des producteurs. Pourquoi ? Parce qu’un film dans lequel il figure a toujours de bonnes chances d’être un carton. La preuve avec la saga du « Bon Dieu », « Les Visiteurs », « Opération Corned Beef » et tant d’autres succès. Une réussite qui tient en bonne partie à son style de jeu, et à sa manière implacable de se préparer.

Christian Clavier explique comment il incarne son personnage

Dans une interview avec Première en 2021, Clavier avait été interrogé sur le vaste sujet de la rencontre entre un personnage et un acteur. De quoi lui faire se creuser les méninges :

C’est compliqué ça… Intéressant mais compliqué. Tout est histoire de technique. Le costume est très important par exemple et tout se joue au moment où je me vois dans la glace. Après il faut être. Rentrer dedans. Et faire confiance à l’auteur.

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Parce qu’en tant qu’acteur, je ne sais faire qu’une seule chose : « apprendre le sens des phrases », c’est ma prof Tsilla Chelton qui le disait. La base pour moi, c’est de connaître entièrement mon texte le premier jour. Mon texte et celui des autres. J’ai bossé énormément et j’arrive sur le plateau. Et quand j’arrive, je suis vide. J’oublie tout. Je suis tellement dedans que cela me permet d’improviser.



Afin d’illustrer ce propos quelque peu théorique, le membre du Splendid s’est livré en expliquant sa manière de maintenir au maximum l’immersion, et de brouiller la frontière entre acteurs et personnages :

Je vais vous donner un exemple. Quand on tourne le « Bon Dieu », le réalisateur me demande si je veux rencontrer les acteurs qui jouent mes gendres. Mais je refuse. Je pense qu’ils ont les jetons de tourner avec moi et que s’ils me voient, ils vont s’apercevoir que je ne suis pas un mauvais bougre, ils vont se détendre. Et il ne faut pas.

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Du coup, le premier jour a été un enfer. Au maquillage, après une longue hésitation, Medi me dit d’une toute petite voix : « … Vous êtes très beau. » Et je réponds : « Merci mon petit, c’est gentil ». On est partis sur le ton exact de mon personnage avec ses gendres. Je leur ai amené la situation. C’est ça le jeu.

Une scène cocasse, qui doit bien évidemment surprendre les jeunes acteurs, mais qui permet de maintenir un degré d’immersion et de professionnalisme qui plait à Christian Clavier. Et de toutes façons, comment critiquer les méthodes de celui qui détient le plus grand nombre de films à succès au cinéma sur les 30 dernières années ?

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Derrière son énergie et son style qui ont parfois poussé certains à l’adouber comme l’héritier de Louis de Funès, Christian Clavier est, comme son aîné, un très grand professionnel. La preuve avec cette anecdote qui illustre à quel point le jeu, si sacré à ses yeux, est une affaire avec laquelle on ne plaisante pas.

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