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Transféré il y a un peu plus d’un mois à Brooklyn, James Harden y fait montre d’une excellente forme. Tant et si bien que certaines équipes qui ont envisagé son recrutement peuvent aujourd’hui se mordre les doigts pour ne pas être passées à l’action.
S’il en avait la possibilité, il ne remonterait certainement pas le temps. Il y a deux mois de cela, James Harden endossait le costume de souffre-douleur de la ligue. Fortement critiqué pour son comportement envers les Rockets, il ne souhaitait alors qu’une chose : voir son aventure à Houston prendre fin, et rejoindre une équipe de son choix.
Il peut aujourd’hui se satisfaire d’avoir camper sur ses positions. Après de longues semaines d’incertitude quant à son avenir, le Barbu a obtenu gain de cause en rejoignant l’armada de Brooklyn, comme il le désirait. Métamorphosé sur place, il respecte à la perfection son rôle de meneur de jeu dans le trio de stars qu’il compose avec Kyrie Irving et Kevin Durant.
Désormais, ce sont donc les franchises qui ont laissé passer leur chance dans le dossier qui peuvent nourrir des regrets. Parmi elles : le Heat, qui n’a pas souhaité sacrifier Tyler Herro pour récupérer le MVP 2018. Michael Saenz de Sir Charles In Charge revient sur cet échec dans les négociations entre les deux équipes, et s’interroge sur l’état d’esprit actuel des Floridiens.
Miami pensait que Herro allait avoir plus de valeur dans l’équipe sur sa deuxième saison que dans un package où il aurait été la pièce maitresse pour récupérer Harden – ou une autre star. Plus d’un mois après le trade de Harden, et avec une équipe du Heat qui galère grandement, vous ne pouvez que vous demander si Miami regrette son inactivité.
Après un début de saison loin de ses performances lors des derniers playoffs, Miami reprend petit à petit des couleurs grâce au retour dans la rotation de Jimmy Butler. Tyler Herro, quant à lui charger d’assumer plus de responsabilités cette année, laisse les observateurs sur leur faim. Un problème quand on sait qu’il aurait pu être échangé avec Harden.
Les demandes des Rockets en plus du jeune talent se sont cependant révélées trop gourmandes pour Pat Riley, qui a rapidement mis un terme aux discussions avec ses interlocuteur texans. Mais tandis que l’ancien de Kentucky peine à justifier les espoirs placés en lui pour l’instant, le fantasme faisant de The Beard un joueur du Heat peut hanter le GM.
Le plus gros problème pour le Heat a été le manque de régularité de Herro. Il n’est pas le joueur qu’il était dans la bulle, et n’a pas autant progressé que ce à quoi certains pouvaient s’attendre. Sur la saison, il tourne à 17 points, 6 rebonds, 4 passes, à 44% au tir, mais à seulement 34% à 3 points.
Miami a demandé à Herro d’être plus un playmaker cette saison, et cela n’a pas vraiment payé. Herro a une moyenne d’environ 3 pertes de balle par match et n’a pas réglé la mire derrière l’arc. Il est toujours considéré comme un shooteur lambda de loin, mais le Heat a besoin qu’il soit plus précis s’il veut retrouver le succès qu’il a connu dans la bulle.
Après avoir dit ça, il convient néanmoins de noter que Herro se refait progressivement une santé. Depuis le retour de Butler, il affiche par exemple une adresse à 3 points de 39.1%, et a légèrement réduit la fréquence de ses pertes de balle (2.4). Le mystère restera quoi qu’il en soit entier sur le visage qu’aurait affiché Miami sans lui, et avec Harden.
Pendant que James Harden s’affichait rayonnant dans les rangs des Nets, le Heat déplorait la forme de Tyler Herro. Un paradoxe qui pose forcément la question d’éventuels regrets du côté de Miami.
