NBA – 100 points à la Chamberlain, possible aujourd’hui ? Pour quels joueurs ?

Parfois caressée, mais jamais égalée, la ligne de statistiques d’un certain Wilt Chamberlain, qui scorait 100 points le 2 mars 1962, est une utopie qui semble désormais infranchissable. Il s’agit de l’une des performances les plus incroyables, tous sports cumulés, et qui pourrait bien le rester à jamais. 

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Rares sont les matchs NBA qui peuvent se targuer d’avoir leur propre page sur Wikipédia. « Match à 100 points de Wilt Chamberlain« , titre sobrement la célèbre encyclopédie en ligne. C’est dire à quel point la performance du joueur américain a marqué l’intégralité des générations de basketball. Pourtant, à l’époque et avec ses 2 mètres 16, Chamberlain était un Goliath parmi une multitude de David.

Ultra-dominateur sous le panier, il récupérait plus de 25 rebonds par match avant de s’envoler terminer seul de l’autre côté du terrain. Si son match à trois chiffres est inscrit en lettres d’or dans la légende, le Big Dipper domine quatre places sur cinq dans le classement des plus grosses performances de la Ligue, dépassant à six reprises la barre des 70 points.

Le plus près à l’avoir talonné se nomme Kobe Bryant, dans une performance outrancière de 81 points avec les Lakers en 2006. Mais le Black Mamba avait tout de même 19 unités de retard. Pourtant, ce dernier disposait d’un avantage en plus : la désormais indispensable ligne à trois points.

Wilt Chamberlain, lui, n’en avait pas. Ces performances n’en restent pas moins rarissimes, la dernière en date remontant à Devin Booker, auteur de 70 points en 2017. Cela faisait dix ans qu’aucun joueur n’avait pas franchi ce palier. Aujourd’hui, dans une NBA beaucoup plus équilibrée, est-ce que cet exploit pourrait être réalisable ? Plusieurs éléments indiquent que oui, d’autres non.

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Le record pour le record

En mars 2017, Devin Booker bouclait sa ligne de statistiques avec 70 points au compteur, assurant la quasi-intégralité des shoots de son équipe. A la fin du match, les Suns exultent et félicitent le jeune joueur de 20 ans.

Pourtant, ce soir là, Phoenix s’est incliné sur le score de 130 à 120. La victoire de Boston restera évidemment anecdotique mais pourtant témoin d’un fléau qui permet d’espérer que la barre à 100 points puisse être à nouveau franchie : lorsqu’un joueur flambe, les matchs deviennent de véritables parodies. Au TD Garden, les Suns ne s’importaient guère de la victoire, mais ne respiraient plus que par l’incroyable performance du jeune meneur. Et cela est symptomatique des grosses sorties de ce genre.

Ainsi, aujourd’hui, si un joueur venait à s’approcher à nouveau de la barre des 70/80 points dans un blowout et qu’il restait suffisamment de temps pour qu’il gonfle son total, les défenses pourraient se montrer moins agressives et l’équipe jouerait uniquement pour lui (sauf le Jazz, en 2019 face à Booker).

Ces performances n’en restent pas moins rarissimes, bien qu’un peu plus récurrentes depuis désormais deux décennies. Saison 2018-2019, James Harden est en feu et s’offre 8 matchs à 50 points ou plus, dont deux cartons à 61 unités (Knicks et Spurs). De quoi y croire ? Pas franchement.

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100 points, quand même…

Tout est à nuancer. Si la barre des 60 points a été dépassée à de nombreuses reprises, il reste tout de même 40 points à planter ensuite pour arriver aux 100 points. Il ne faut pas réaliser un match parfait, mais plus que parfait. Détail aussi trop souvent oublié : aujourd’hui, la plupart des matchs se terminent avec un score d’environ 110 points par équipe.

En mars 1962, lorsque Wilt Chamberlain a fait flamber ses statistiques, le match s’est soldé par un 169-147, sans prolongation. Désormais, rares sont les matchs qui dépassent la barre des 130 points, malgré une tendance à nouveau à la hausse depuis quelques années. Si jamais une rencontre venait à s’éterniser sur plusieurs prolongations, alors peut-être qu’un joueur pourrait réaliser une telle performance. Et encore.

Toute proportion gardée, on pourrait même s’intéresser à un autre débat : est-ce que la performance de Kobe Bryant contre Toronto le 22 janvier 2006 n’est pas, au final, plus impressionnante encore ? Ce soir là, le joueur des Lakers inscrivait 66% des points de son équipe, un total absolument incroyable, encore plus que celui de Wilt Chamberlain (59%). Il délivrait là une ligne de stats phénoménale : 7/13 à trois points, 28/46 au total, 18/20 aux lancer-francs.

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Quels joueurs en seraient capables ?

On le sait, une performance à 100 points aujourd’hui passera forcément par une réussite insolente à trois points. Avec une vingtaine de tirs à trois points réussis, une dizaine de paniers dans la raquette auxquels s’ajoutent d’inévitables lancer-francs, cette performance pourrait être atteinte.

On s’arrête donc sur une short-list de quelques joueurs avec Stephen Curry, Klay Thompson, Kevin Durant ou James Harden notamment. Même pour LeBron James, la marche semble trop haute. Puissant et complet, le King est capable de rendre des feuilles de statistiques incroyables, sans pourtant jamais exceller au nombre de points. Du moins pas dans une telle proportion.

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Mais après tout, il ne suffit que d’un soir…

NBA 24/24

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