Considérés comme des favoris au titre avant le début de la saison, les Celtics ne sont pas loin de vivre une saison cauchemar. A tel point que la bague apparaît comme un lointain fantasme.
Cette saison, les Celtics n’arrivent pas à pleinement confirmer les espoirs entrevus la saison dernière. Si la plupart des observateurs les voyaient dominateurs à l’Est avec le départ de LeBron James à Los Angeles, ils se retrouvent avec une grosse concurrence de la part des Bucks, des Raptors et des 76ers. Ils ne sont actuellement que 5èmes avec un bilan de 35-21, et viennent d’enchaîner deux défaites inquiétantes contre les Lakers et les Clippers.
Si Boston n’est pas en danger pour les playoffs, l’équipe va devoir hausser son niveau de jeu d’un cran si elle veut atteindre les Finales. Le point sur 5 problèmes qui ont fait mal aux C’s cette année :
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1. L’inconnue Gordon Hayward
Signé en grandes pompes à l’été 2017 pour 4 ans et 128 millions $, Gordon Hayward s’est malheureusement cassé la jambe pour son premier match sous ses nouvelles couleurs. Revenu cette saison, il n’est plus le même qu’à Utah, et a des moyennes de 10.8 points, 4.6 rebonds et 3.4 passes cette saison, les pires depuis sa saison rookie. Le joueur n’est pas un « problème » en soi, mais il faut, pour lui comme pour la franchise, accepter la situation telle qu’elle est. Si Hayward arrive à se reconvertir dans un rôle à la Kevin McHale, ce sera déjà un gros plus pour Boston.
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2. L’entente dans l’équipe
Avec Kyrie Irving et Gordon Hayward blessé pendant les playoffs, le reste de l’équipe a fait preuve d’un état d’esprit exceptionnel pour atteindre les finales de conférence et malheureusement échouer aux portes des Finales, battus lors du match 7 par les Cavs. Cet état d’esprit semble avoir disparu cette année, faisant place à des tensions et de la frustration. C’est ce que ressentait Marcus Morris après la défaite contre les Clippers après avoir pourtant mené de 21 points.
« Pour moi, ce n’est pas vraiment à propos de la défaite, c’est à propos de l’attitude avec laquelle on joue. Vous avez des gars qui se pendent. Ce n’est juste pas drôle. Je ne vois pas d’amusement dans le jeu. Je regarde toutes ces autres équipes dans la ligue, avec des mecs sautant sur le banc, sautant sur le terrain… Quand je nous regarde je vois un tas d’individualités. »
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3. La répartition des minutes
Indirectement, elle affecte aussi l’entente dans l’équipe. Un exemple est parlant : celui de Terry Rozier. Avec des moyennes de 16.5 points, 5.3 rebonds et 5.7 passes en 36.6 minutes lors des derniers playoffs (19 matchs), on pouvait s’attendre à une explosion cette année. Or son temps de jeu est retombé à 23.1 minutes, et ses statistiques ont pris le même chemin : 9.1 points, 4.2 rebonds et 3.2 passes. Rozier a d’ailleurs fait plusieurs fois part de son insatisfaction quant à sa situation. C’est à Brad Stevens de trouver le bon discours et de bien gérer les égos pour éviter une implosion du vestiaire.
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4. Pas assez d’expérience
Les Celtics ont une moyenne d’âge de 25.4 ans cette saison, et leurs joueurs n’ont en moyenne que 3.5 ans d’expérience en NBA. Seuls 5 joueurs ont plus de 5 saisons dans les jambes : Horford (11), Hayward (8), Irving (7), Morris (7) et Baynes (6). En plus, seul Irving a gagné un titre (2016) et sait ce qu’il faut faire pour y parvenir.
« Les jeunes joueurs ne savent pas ce qu’il faut pour être une équipe visant le titre. Ce que ça implique chaque jour. Et s’ils pensent que c’est difficile maintenant, comment imaginent-ils que ce sera quand ils essayeront d’accéder aux Finales ? »
Un autre exemple, l’altercation entre Marcus Morris et Jaylen Brown en janvier, quand le premier a reproché au second son manque de repli défensif.
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5. Des attentes trop élevées ?
Avant le début de la saison, tout le monde voyait les Celtics rouler sur la conférence Est et se retrouver face aux Warriors pour le titre. Le célèbre analyste Bill Simmons les voyait même gagner 67 matchs, et la plupart par 30 points d’écart. Il faut croire qu’il s’est un peu trop avancé dans ses propos. Là-encore, c’est le manque d’expérience qui joue, car les plus jeunes se retrouvent soudainement en pleine lumière, et tout le monde sait que le plus dur est la confirmation. Actuellement 5èmes, les Celtics vont forcément chercher à améliorer leur classement pour éviter un premier tour de playoffs piège face aux Pacers ou aux 76ers. Si on arrêtait la saison maintenant, Boston rencontrerait Philadelphie sans l’avantage du terrain.
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Les Celtics ne sont en rien une mauvaise équipe, et il faut juste attendre que les jeunes joueurs passent un cap mental pour que Boston devienne une véritable machine de guerre. En espérant que l’obsession pour Anthony Davis ne détruise pas cette équipe bien construite.
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