NBA – Passé tout proche du suicide, Ben Gordon raconte son enfer

Ben Gordon raconte sa descente aux enfers dans une lettre bouleversante
Chicago Sun Times (DR)

La NBA a l’image d’une ligue spectaculaire, glamour, populaire… Mais loin des caméras, du feu des projecteurs, la réalité peut être toute autre. Ben Gordon, ancien meilleur 6ème homme de l’année, a vécu un enfer, qui a bien failli le mener au suicide. Il raconte son histoire dans une lettre ouverte bouleversante.

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Ben Gordon est un nom qui rappellera de bons souvenirs à tous les fans de la NBA des années 2000. Difficile d’évoquer les Bulls de cette époque sans parler de l’arrivée en fanfare du Britannique à Chicago. Auréolé d’un titre de champion universitaire avec UConn, l’arrière est drafté à la 3ème place… comme un certain Michael Jordan !

Et dès sa première saison, Gordon renforce via ses performances sportives les comparaisons avec « His Airness ». 15.1 points, 2.6 rebonds, 2 passes, et voilà l’arrière élu meilleur 6ème homme de l’année quelques mois seulement après son arrivée dans la ligue.

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Cette première saison est d’ailleurs à l’image de toute la carrière de Ben Gordon : un scoreur exclusif mais diablement efficace (il a par exemple longtemps détenu le record de 3 points réussis à la suite en 1 match avec 9). Forcément, ce genre de talent rapporte gros.

Au cours de sa carrière, le Britannique aurait gagné environ 85 millions de dollars de salaire, ce qui peut laisser imaginer une retraite dorée faite de voyages et d’aventures en tout genre. Cette supposition ne pourrait être plus fausse. Dans une lettre ouverte intitulée « Où est mon esprit ? », publiée sur le site « The Players’ Tribune », l’ancien Bull raconte comment sa fin de carrière s’est transformée en véritable enfer…

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Il y a un moment dans ma vie où j’ai pensé à me suicider tous les jours pendant 6 semaines. J’étais sur le toit de mon appartement, toutes les nuits à 4 heures du matin, je m’avançais doucement vers le bord, regardais le vide sous mes pieds, et je pensais « Je vais vraiment le faire, je vais m’enfuir de ce monde. »

C’était juste après ma dernière saison en NBA. Je venais de perdre ma carrière, mon identité, et ma famille, le tout simultanément. J’étais devenu maniaco-dépressif. Je ne mangeais plus. Je ne dormais plus. Chaque nuit je me réveillais à la même heure, et c’est là que mes démons surgissaient…

Un jour, j’ai fait une crise d’angoisse si forte que j’ai pris une corde, l’ai noué autour de mon coup, et je me suis pendu. Au moment ou j’ai senti ma tête explosé, je me suis dit : « Tu vas mourir, mais tu ne veux pas mourir. Tu ne veux pas te tuer, tu veux tuer cette anxiété qui te ronge ».

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[…] Les choses sont devenues si graves que j’ai été admis en hôpital psychiatrique. C’était comme un film, je me souviens demander aux médecins de ne pas me faire de mal… Et puis personne ne me reconnaissait, la police, les internes. C’est à ce moment que je me suis convaincu que j’étais un clone. Que mon esprit était coincé dans le corps d’un clone. Je me suis inventé un nouveau nom, cette seconde personnalité avait sa propre adresse mail, son propre numéro de téléphone…

Mais je ne suis pas tout le temps fou. C’était un passage. J’ai demandé de l’aide pour traverser ce passage. J’ai appris à me connaitre. Mais je ne suis pas guéri. J’ai encore des traumatismes, mais le monde n’est pas prêt à les entendre.

J’espère simplemet pouvoir aider quelqu’un. Si tu lis ce message et que tu te reconnais, ne fais pas comme moi, demande de l’aide de suite. Tu n’es pas fou mon frère, tu es endommagé. Tu es juste humain, comme nous tous.

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Ce témoignage est glaçant et rappelle bien que les stars que l’on admire tant sont aussi des humains avec des parts d’ombre, des traumatismes. On lui souhaite en tout cas le meilleur des rétablissements.

Buzz Chicago Bulls NBA 24/24

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