Eurobasket – « Je préfère perdre avec les miens que gagner avec des étrangers »

Joel Embiid, ici sous les couleurs de la France, et Lorenzo Brown, devenu Espagnol à l'orée de l'Eurobasket, font toujours débat quant à leur naturalisation sportive
Basketball Forever (DR) / FIBA (DR)

Suite au sacre de l’Espagne lors de l’Eurobasket, la question de la naturalisation sportive fait plus que jamais débat sur la planète basket. Une légende s’est positionnée clairement sur le sujet, et n’a pas fait dans le détail pour expliquer sa ferme opposition !

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Si seulement Ricky Rubio n’avait pas eu à déclarer forfait pour le tournoi, toute cette polémique n’aurait peut-être pas vu le jour. Tout du moins pas en marge de l’Euro. Une nouvelle fois sacrés champions d’Europe, les Espagnols comptaient dans leurs rangs un certain Lorenzo Brown, naturalisé juste avant le début de la compétition. Ravi de ce sacre, le meneur d’origine américaine fait néanmoins l’objet de nombreuses critiques.

Son changement express de nationalité sportive n’a pas été goûté par de nombreux observateurs, qui redoutent de voir ce phénomène se démocratiser. Il pourrait d’ailleurs être prochainement utilisé par la France vis-à-vis de Joel Embiid, potentiellement éligible à porter le maillot Bleu à l’avenir. Une perspective qui ne réjouit pas forcément certain cadres de l’équipe, et encore moins une ancienne gloire du basket FIBA.

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Pablo Prigioni remonté contre la vague de naturalisations

Dans un récent entretien accordé au site Basquet Plus, la légende argentine Pablo Prigioni, désormais coach de sa sélection, a livré un avis bien arrêté sur le sujet de la naturalisation sportive :

J’ai toujours été contre. Tant que j’aurai un rôle dans l’équipe nationale, ça n’arrivera pas. Il n’y aura même pas un membre du staff venant d’un autre pays.



Une vision radicale, que le sélectionneur de l’Albiceleste ne compte visiblement pas abandonner de sitôt :

Quand je ne serai plus là, la fédération prendra les décisions qu’elle voudra. Mais pour moi, l’équipe nationale est la chose la plus pure. On a déjà des compétitions de clubs où les joueurs du monde entier peuvent faire équipe. Et je trouve ça fantastique.

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Je n’en veux pas aux équipes qui ont recours à ça, mais j’en veux à la règle. Je préfère plutôt perdre avec les miens que gagner avec des athlètes étrangers, qui ne sont pas Argentins. Je ne pense pas que Lorenzo Brown a le même rapport avec le maillot espagnol que celui qu’a (Sergio) Llull ou Rudy (Fernandez). La discussion s’arrête là pour moi.

Très attaché à ses convictions, Prigioni ne compte donc pas faire appel à des renforts non-argentins pour étoffer son groupe en vue des grandes compétitions internationales. Il redoute en revanche que ses adversaires prennent le chemin inverse, et se lancent dans une course à l’armement qu’il juge dommageable :

Ça va finir par devenir une sorte de marché des transferts. Et ça ne fait aucun sens selon moi. Si on ne gagne pas avec nos joueurs, ça veut dire qu’il faudra travailler plus dur à l’entrainement, c’est tout.

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Pour Pablo Prigioni, la naturalisation sportive ne devrait tout simplement pas exister, que ce soit au sein de la sélection argentines, mais aussi dans toutes les autres. Malheureusement pour lui, son cri du cœur risque de ne pas être entendu et suivi !

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