NBA – Le pire choix de Draft de chaque franchise depuis 2008 (conférence Ouest)

Derrick Williams sous le maillot des Timberwolves.

La draft est l’occasion pour les franchises de dénicher les stars de demain. Qu’il s’agisse d’une lottery team récupérant une star universitaire ou d’une équipe draftant un futur All-Star en fin de premier tour, la draft réserve toujours des surprises. Parfois, celles-ci sont mauvaises, et un joueur drafté très haut ne s’impose pas au plus haut niveau. On revient sur les pires choix de draft de chaque franchises depuis 2008, avec les équipes de la conférence Ouest.

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Dallas Mavericks : Justin Anderson (21ème choix, 2015)

Après trois saisons à Virginia, dont une année junior intéressante sans être transcendante (12.2 points et 4 rebonds, à 46.6% aux tirs et 45.2% à 3-points), Justin Anderson a été drafté en 21eme position par les Mavericks en 2015. Après une année rookie anecdotique (3.8 points et 2.4 rebonds), l’arrière a été échangé à Philadelphie contre Nerlens Noel. Souvent blessé, il n’a disputé que 38 matchs en 2017-2018, et a été à nouveau transféré à Atlanta durant l’été 2018. Deux choix plus tard, les Nets sélectionnaient Rondae Hollis-Jefferson.

Denver Nuggets : Emmanuel Mudiay (7ème choix, 2015)

Jouissant d’une grosse hype à sa sortie du lycée, Emmanuel Mudiay part s’exiler un an en Chine avant de se déclarer candidat à la draft. Même s’il se blesse assez rapidement, il jouit tout de même d’une belle cote de popularité quand Denver le sélectionne en 7ème position, mais il n’a jamais su répondre aux attentes. Attendu comme le meneur phare des Nuggets, la draft de Jamal Murray l’année suivante les fait rapidement changer d’avis. Mudiay est échangé à New York au milieu de la saison 2017-2018. Il y a eu du mieux en 2018-2019, mais connaissant le marasme au sein des Knicks, ses statistiques (14.8 points, 3.3 rebonds, 3.9 passes) sont assez flatteuses. S’il n’y avait pas beaucoup de meneurs en 2015, les Nuggets auraient pu lui préférer Terry Rozier ou Devin Booker.

Golden State Warriors : Ekpe Udoh (6ème choix, 2010)

Avant de devenir le mastodonte connu aujourd’hui, les Warriors étaient une équipe de bas de tableau. Après avoir récupéré Stephen Curry la saison précédente, le front office de Golden State a tenté l’expérience Ekpe Udoh avec son 6eme choix, en 2010. Quasiment en double-double lors de sa saison junior à Baylor (13.9 points, 9.8 rebonds), l’intérieur n’a jamais réussi à retrouver ce genre de statistiques en NBA. Passé par les Warriors, les Bucks, puis les Clippers, il a passé deux saisons en Europe avant de revenir par la petite porte, au Jazz. Pour Golden State, d’autres intérieurs ont finalement réussi une meilleure carrière : Greg Monroe, Ed Davis ou encore Hassan Whiteside.

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Houston Rockets : Sam Dekker (18ème choix, 2015)

Membre d’un duo dévastateur en NCAA, à Wisconsin, avec Frank Kaminsky, Sam Dekker a atteint deux fois le Final Four avec les Badgers, avant d’être drafté en 18eme place par les Rockets. Après n’avoir joué que 3 matchs lors de sa saison rookie, il vient de terminer deux saisons dans les rotations des Rockets et des Clippers, sans vraiment faire exploser les statistiques (5.4 points, 3.1 rebonds). Après une saison 2018-2019 qui l’a vu être transféré de Cleveland à Washington, sa carrière n’a toujours pas décollé. Pour les Rockets, Bobby Portis ou Larry Nance Jr ont été draftés après l’ancien Badger.

Los Angeles Clippers : C.J. Wilcox (28ème choix, 2014)

Star universitaire à Washington, capable de tourner à 18.3 points de moyenne lors de sa saison senior, la carrière de C.J. Wilcox a été un échec. Après deux saisons aux Clippers, il est échangé au Magic contre Devyn Marble. En trois ans dans la Ligue, l’arrière n’a disputé que 66 matchs, pour des moyennes de 2 points, 0.5 rebond et 0.5 passe. Actuellement toujours sans contrat, il tente de se refaire sa place dans un roster. Il a signé à l’été 2018 un two-way contract avec les Pacers mais a été coupé dès l’automne. Pour les Clippers, cette erreur de casting a empêché la franchise de drafter Jordan Clarkson ou Dwight Powell.

Los Angeles Lakers : Anthony Brown (34ème choix, 2015)

Avec leurs rares choix du premier tour ces dix dernières années, les Lakers n’ont pas vraiment fait d’erreurs de casting. Si D’Angelo Russell ne s’est pas imposé immédiatement, il a véritablement explosé après son transfert à Brooklyn. En revanche, avec le 34eme choix de la draft 2015, la franchise phare de Los Angeles a clairement raté son coup avec Anthony Brown. Après avoir effectué un cursus complet à Stanford, l’ailier n’a pas encore trouvé sa place en NBA, avec seulement 41 matchs joués. À sa place, les Lakers auraient pu sélectionner Josh Richardson ou Norman Powell.

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Memphis Grizzlies : Xavier Henry (12ème choix, 2010)

« One-and-done » à Kansas, Xavier Henry est un exemple de joueur qui aurait sans doute dû attendre une saison supplémentaire avant de faire le grand saut. Après une saison à 13.4 points de moyenne à 41.8% de loin, Henry est sélectionné en 12eme place par les Grizzlies. Mais il ne passe qu’une seule saison dans le Tennessee et ne dispute que 38 matchs. En cinq saisons, il n’a donc joué que 185 matchs pour des moyennes de 5.7 points et 1.9 rebonds. Plus tard au premier tour, Eric Bledsoe, Avery Bradley ou encore Lance Stephenson faisaient partie de la même cuvée de draft.

Minnesota Timberwolves : Derrick Williams (2ème choix, 2011)

Seulement classé 100eme lycéen du pays en 2009, Derrick Williams a crevé l’écran lors de ses deux saisons à Arizona : 17.8 points et 7.7 rebonds de moyenne. À tel point que les Wolves ont jeté leur dévolu sur le poste 3-4, avec leur deuxième choix, lors de la draft 2011. Élu dans les All-Rookie Teams, les deux premières saisons de l’ancien Wildcat sont prometteuses. Malheureusement, il est transféré aux Kings lors de sa troisième saison. Débute alors un tour de la ligue pour Williams. En quatre ans, il passe par quatre franchises différentes, n’a disputé que deux matchs en 2017-2018 avec les Lakers, et a joué en Europe en 2018-2019. Les Wolves regretteront sans doute d’avoir manqué Jimmy Butler, Kawhi Leonard, Isaiah Thomas, Klay Thompson ou Kemba Walker.

New Orleans Pelicans : Cole Aldrich (11ème choix, 2010)

Les Pelicans n’ont pas eu énormément de premier tour de draft ces dix dernières années, mais ont tout de même tiré le grot lot en 2012 avec Anthony Davis. Même s’il a été transféré le soir de la draft, Cole Aldrich semble forcément être une erreur de casting pour New Orleans. Après 3 saisons à l’Université du Kansas, conclues à 9.4 points et 7.7 rebonds de moyenne, Aldrich n’a jamais réussi à faire son trou en NBA, jouant pour 6 franchises différentes en 8 ans. Il a tout de même réussi à faire sauter la banque en 2016 quand les Wolves lui ont offert 33 millions $ sur 3 ans. Il y a avait tout de même mieux à faire côté New Orleans, avec notamment Eric Bledsoe et Avery Bradley.

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Oklahoma City Thunder : Mitch McGary (21ème choix, 2014)

Joueur correct lors de ses deux saisons à Michigan (7.8 points, 6.6 rebonds), Mitch McGary était un pari pour le Thunder, avec le 21eme choix en 2014. Pari raté, puisqu’en deux saisons, le natif de Chesterton, Indiana n’a disputé que 52 matchs, pour 4.4 points et 3.5 rebonds de moyenne. Coupé à l’été 2016, l’ailier-fort a depuis complètement disparu du circuit. Un peu plus tard au premier tour de la draft 2014, Clint Capela était drafté par les Rockets.

Phoenix Suns : Dragan Bender (4ème choix, 2016)

Arrivé tout droit d’Europe, Dragan Bender a été sélectionné en 4eme choix par les Suns, qui espéraient dénicher le nouveau Dirk Nowitzki. Stretch 4 de grande taille (2m16), mais frêle physiquement, le Croate ne s’est toujours pas imposé dans la Ligue. Une vraie erreur de casting pour les Suns, qui ont ainsi manqués des intérieurs comme Domantas Sabonis ou Jackob Poeltl. Toutefois, étant encore jeune, Bender a encore l’avenir devant lui.

Portland Trail Blazers : Meyers Leonard (11ème choix, 2012)

En six saisons en NBA, Meyers Leonard n’a jamais réussi à justifier son statut de lottery pick. Régulièrement blessé, l’ancien d’Illinois (13.6 points, 8.2 rebonds lors de sa saison sophomore), n’a jamais pu faire son trou, avec des performances qui plafonnent. Pourtant, à l’issue d’une saison 2016 prometteuse (8.4 points, 5.1 rebonds), le front office des Blazers a offert un contrat de 4 ans et 41M$ au pivot ! Pour l’instant, l’investissement est un cuisant échec, et le GM Neil Olshey regrette sans doute d’avoir snobé Draymond Green ou John Henson.

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Sacramento Kings : Jimmer Fredette (10ème choix, 2011)

Les Kings ont enchaîné beaucoup d’erreurs de casting au premier tour ces dix dernières années. Nik Stauskas, Ben McLemore ou encore Thomas Robinson sont des exemples criants. Mais c’est finalement Jimmer Fredette qui remporte la palme des ratés du front office californien. Quasiment inconnu à son arrivée à BYU, le meneur rafle toutes les récompenses individuelles lors d’une année senior record. Il tourne à 28.9 points et 4.3 assists, conduit son équipe à un bilan de 32-5, puis jusqu’au Sweet Sixteen, avant d’être sélectionné en 10eme position de la draft. Combo guard aux lacunes défensives évidentes, son jeu ultra-offensif ne marche pas en NBA. En cinq saisons, il tourne ainsi à 6 points de moyenne. Désormais en Chine, il s’éclate avec les Shanghai Dongfang.

San Antonio Spurs : James Anderson (20ème choix, 2010)

Depuis l’arrivée de Gregg Popovich, les Spurs sont connus pour réussir de très bons coups en fin de premier tour, voire au deuxième tour. Tony Parker, Manu Ginobili et plus récemment Dejounte Murray sont des exemples criants. Mais même les meilleurs peuvent se tromper, et ce fut le cas avec James Anderson. Excellent lors de ses trois saisons à Oklahoma State (22.3 points et 5.8 rebonds lors de sa saison junior), l’ailier ne s’est jamais imposé dans le Texas. En deux saisons et demi, il ne dispute que 87 matchs pour San Antonio, avant d’être échangé à Houston. Intéressant aux Sixers en 2014 (10.1 points et 3.8 rebonds en 80 matchs), il ne trouve pas de contrat l’année suivante. Son retour dans la Ligue se fait en 2015-16, à Sacramento, où il joue un petit rôle. Depuis, on n’a plus revu le 20eme choix de la draft 2010 en NBA. Dommage pour les Spurs, lorsqu’on sait ce qu’est devenu un joueur comme Lance Stephenson.

Utah Jazz : Eric Maynor (20ème choix, 2009)

Double meilleur joueur de la conférence Colonial en NCAA, après des saisons junior et senior de haute volée à VCU (20.2 points et 5.8 assists), Eric Maynor n’était pourtant pas le meneur le plus suivi de la cuvée 2009. Sélectionné par le Jazz en 20eme position, le natif de Raeford en Caroline du Nord n’a tenu que 26 matchs dans l’Utah, avant d’être échangé au Thunder, en compagnie de Matt Harpring, contre Peter Fehse… qui n’a jamais joué en NBA. Sa carrière dans la grande Ligue dure 5 ans et autant de franchises, pour des moyennes de 4.3 points et 2.8 assists. Juste derrière Maynor, avec le 21eme choix de la draft, les Hornets sélectionnaient Darren Collison. Patrick Beverley et Patty Mills ont également été draftés la même année, au second tour.

// Découvrir la première partie (conférence Est)

Paris manqués comme Mitch McGary, joueurs trop attendus comme Dragan Bender ou stars NCAA incapables de s’adapter comme Jimmer Fredette, les raisons qui font d’un joueur un bust sont nombreuses. Une chose est sûre, toutes les franchises ont manqué de très bons joueurs à cause de ces mauvais choix.

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