Depuis que les Lakers sont champions, les joueurs ont reçu la gloire et les éloges, à commencer par LeBron James. Frank Vogel a aussi eu droit à ses louanges, tout comme Rob Pelinka. À tel point que l’on en oublierait presque Jeanie Buss. C’est le moment de rendre à César ce qui appartient à César.
C’est avec elle que tout a démarré. Si LeBron James est la pièce maîtresse du projet Lakers et la principale raison de sa réussite, Jeanie Buss mérite également un tonnerre d’applaudissements. La propriétaire de la franchise a accompli quelque chose de très grand.
Premièrement, elle est devenue la première femme propriétaire à remporter un titre NBA. Déjà, ça impose le respect. Mais ce qui est encore plus fort, c’est qu’elle a ramené au sommet l’une des plus grandes franchises de l’histoire de la NBA et même du sport américain. Et c’était loin d’être une chose facile.
À la mort de son père Jerry en 2013, l’ancien propriétaire, elle a hérité d’un poids très lourd à porter et d’une franchise historique. Kobe Bryant s’est gravement blessé puis a pris sa retraite, et la franchise n’était alors plus que l’ombre d’elle-même. Entre les résultats catastrophiques d’année en année et les problèmes internes au sein du front office qui se multipliaient, tout était devenu incontrôlable.
Difficile dans ces conditions de redevenir attractif et compétitif, même pour une franchise comme les Lakers. Et pourtant en 2018, c’est le King en personne qui pose ses valises à L.A. Il était motivé à l’idée de redonner des couleurs à l’équipe, et il a su se mettre la propriétaire dans la poche. Il a toujours été d’un grand soutien pour elle face à ses détracteurs. Elle explique même avoir trouvé un guide en la personne de LeBron :
Quand j’étais sous le feu [des critiques] et que je n’étais pas sûre de ce qui allait m’arriver ensuite, je pense à sa force. Il ne laisse pas cela lui dicter ce qu’il doit faire. Il reste fidèle à lui-même. J’ai appris que c’est ce que tout le monde devrait s’efforcer d’être. Rester fidèle à ses convictions et ne pas écouter ses détracteurs.
Désormais, Buss peut laisser derrière elle toutes ces années de galère, considérées comme les heures les plus sombres de l’histoire de la franchise. Les Lakers sont de nouveau champions NBA, ils sont maintenant la meilleure équipe de l’histoire à égalité avec les Celtics. Et ils comptent bien être la seule et unique dès la saison prochaine.
Quand on voit le pétrin dans lequel sont les Knicks depuis des années, on se dit que Jeanie Buss n’a vraiment pas eu un boulot facile en reprenant des Lakers affaiblis. Aujourd’hui elle savoure en étant la première femme propriétaire couronnée de succès. Chapeau.