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Plus que jamais lancés dans une lutte pour le trône de l’Ouest avec des concurrents directs au rendez-vous, les Lakers comptent évidemment sur LeBron James pour les mener. Son utilisation récente, qui pourrait se rapprocher de celle d’un certain Kobe Bryant il y a quelques années, a cependant de quoi grandement inquiéter.
Compte tenu des dynamiques diamétralement opposées dans lesquelles se trouvaient les deux équipes, les observateurs s’attendaient à voir Lakers et Clippers manier de façon bien différente le load management cette saison. Et si les Clips respectent leur part du contrat en utilisant Kawhi Leonard et Paul George dès que possible, leurs voisins surprennent par la gestion de leurs stars.
Malgré une intersaison historiquement courte, les Purple&Gold n’ont pas ménagé une seule fois LeBron James. À 36 ans, et en l’absence d’Anthony Davis, le King se voit même contraint d’enchainer les sorties à près de 40 minutes. Un constat qui pousse logiquement les journalistes à l’appréhension, mais qui a récemment été balayé d’un revers de main par le principal intéressé.
Je n’en ai jamais parlé. Je n’en parle pas. Je n’y crois pas. M*rde, on aurait tous besoin de repos. La reprise a été rapide après la dernière saison, et on aimerait tous avoir plus de repos. Mais je suis là pour bosser, je suis là pour jouer et être disponible pour mes coéquipiers. Et si je suis blessé ou que je ne me sens pas bien, alors on pourra en discuter.
Machine sans doute la plus huilée de la ligue malgré son âge avancé, LeBron connait son corps par cœur, et semble capable de pouvoir déterminé s’il a besoin de repos ou non. Ses paroles sont cependant sans rappeler celles prononcées 8 ans plus tôt par Kobe Bryant, qui cumulait lui aussi les minutes à 34 ans, et pour sa 17ème saison dans la ligue.
Il n’y a pas de secret, ni de formule magique. Je fais attention à ce que je mange et je me démène à l’entrainement. En ce moment, je suis dans une condition physique dans laquelle mes prédécesseurs ne pouvaient probablement pas être à mon âge.
Le Mamba sortait alors d’une série de 7 matchs décisifs pour une qualification en playoffs, lors desquels il tournait à… 45.5 minutes par rencontre.
Très attentif à son hygiène de vie et à son état physique, Kobe paraissait tout simplement imbattable à cette époque. Là encore, le parallèle avec LBJ peut être dressé. Le souci, c’est que cette surcharge de travail a fini par lui coûter cher. Très cher. Sur le 7ème match de cette fameuse séquence folle, Bean a ainsi dû quitter le Staples Center gravement touché, après 2 lancers francs légendaires.
La suite est connue de tous : touché au tendon d’Achille, Bryant est contraint de manquer la postseason, ainsi qu’une bonne partie de la saison suivante. Il ne retrouvera après cela jamais son niveau d’antan. Un traumatisme resté gravé dans la mémoire de la Lakers Nation, et qui devrait pousser le coaching staff de L.A. à se montrer ultra-prudent avec LeBron.
Car au vu des propos du Chosen One, ce n’est pas de sa propre initiative qu’il prendra du repos dans les jours à venir.
J’en entends parler depuis 5, 6 ou 7 ans maintenant, et je continue de tourner à plein régime. Je n’ai pas besoin qu’on m’aide. Je ne cherche pas à ce qu’on m’aide. Mon job est de me rendre sur le parquet quand je suis disponible et en bonne santé, et de jouer.
Toujours à l’écoute de son corps, Kobe Bryant n’avait pas pu éviter une grave blessure face à la surcharge de travail qu’il avait dû subir en 2013. Huit ans plus tard, espérons que LeBron James ne rencontre pas pareille mésaventure en souhaitant à tout prix aider les Lakers.
