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Toutes les légendes de la ligue s’accordent à dire que pour faire une grande carrière en NBA, il faut du talent, mais aussi une bonne éthique de travail et une hygiène de vie irréprochable. Dennis Rodman est sans doute l’exception qui confirme la règle, la preuve avec le récit de sa pire soirée.
De plus en plus, les joueurs NBA attendent l’intersaison pour se faire plaisir et sortir jusqu’au bout de la nuit, ou du moins ils attendent les vacances pour partager ces moments sur les réseaux sociaux. Quand on voit la polémique Ja Morant cette saison, suspendu après une soirée un peu trop arrosée dans un club de striptease à Denver, on peut comprendre la réticence de certains.
Mais dans les années 90′, Dennis Rodman ne prenait pas vraiment ces précautions… Il sortait, buvait, couchait sans se cacher, et peu importe le contexte de la saison. Lors de son passage à Chicago, il a déjà manqué quelques entrainements pendant les Finales pour aller faire la fête à l’autre bout du pays avec ses amis catcheurs. De même, il a déjà pris des vacances et raté des matchs pour se détendre à Las Vegas…
La gueule de bois extrême de Dennis Rodman
Mais attention, il n’a pas attendu d’évoluer avec Michael Jordan et d’atteindre les sommets pour profiter à fond de la vie nocturne et de sa réputation de joueur NBA. Quelques années plus tôt, à San Antonio, il lui arrivait aussi d’enchainer les verres avant une rencontre et de se présenter sur le terrain encore fébrile. Il expliquait sa pire soirée en carrière dans le livre « Walk on the Wild Side ».
En mars 1994, je jouais à San Antonio et nous étions en déplacement à Phoenix pour jouer les Suns. La veille du match, j’étais avec deux filles et mon coéquipier Bryne Rich, et on a décidé de s’exploser le crâne. Charles Barkley, qui était la star des Suns à l’époque, était dans le même bar que nous, mais il a réussi à se canaliser et est rentré chez lui bien avant nous.
Nous avons enchainé les shots de « Sex on the Beach », qui était un mélange de plusieurs alcools différents. Nous avons continué à boire jusqu’au levé de soleil. Quand je suis arrivé à la salle le matin, toute l’équipe m’a expliqué que je sentais aussi fort qu’une distillerie. La musique était forte, les fans criaient, et je ne pouvais rien faire pour aller mieux. Et puis il y avait la lumière aussi, qui était bien trop forte et me faisait mal aux yeux…
Quand Barkley m’a vu sur le terrain, il m’a demandé ce que j’avais fait la veille, alors qu’il savait très bien. C’était horrible, mais plus je jouais, et mieux ça allait. Au final je suis passé au-dessus et j’ai fait un plutôt bon match. J’ai du terminer avec 13 points et 15 rebonds, et nous avions tellement d’avance que j’ai pu rester sur le banc tout le dernier quart-temps.
Dennis Rodman était un joueur unique qui n’avait pas forcément besoin de préparation pour être bon. La preuve, même avec la plus grosse gueule de bois de sa carrière, il a mis un double-double pour aider les siens à remporter la rencontre. Il était différent.
