NBA – La phrase sauvage de Scottie Pippen envers Toni Kukoc

Scottie Pippen et Toni Kukoc
(crédit : DR)

Ses 3 bagues avec les Bulls, Toni Kukoc les a bien méritées. Le Croate arrivait en effet en terrain miné à Chicago, comme en atteste une phrase assassine de Scottie Pippen.

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Le pauvre Toni Kukoc n’avait rien demandé, et pourtant. A la fin des années 1980, Jerry Krause et les Bulls repèrent le petit prodige en Europe et conviennent d’un plan : le drafter, puis le faire venir en NBA au bout de quelques années, quand il sera jugé prêt à affronter la meilleure ligue du monde.

En attendant, et alors que Michael Jordan et Scottie Pippen se décarcassent pour obtenir leurs premiers titres, Krause n’a d’yeux que pour Kukoc, qu’il ne cesse d’encenser dans la presse, alors même qu’il joue de l’autre côté de l’Atlantique !

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MJ résumera la situation en ces propos :

C’est comme un père qui est avec ses enfants, et d’un coup il voit un autre gamin et se met à l’aimer plus que ses propres enfants.

Tout ça donnera lieu au célèbre match entre USA et Croatie aux Jeux Olympiques 1992, où Jordan et Pippen se sont relayés sur Kukoc tout le match pour lui faire vivre un terrible cauchemar, avec une feuille de stats famélique à la clé.

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Si le duo infernal a répété plusieurs fois que c’est à Jerry Krause qu’ils en voulaient, et aucunement à Kukoc, difficile de nier un petit ressenti envers lui, au début du moins. Quand le Croate débarque enfin en NBA à la toute fin novembre 1993, Pippen, devenu leader de l’équipe en l’absence de Jordan parti à la retraite, ne manque pas de publiquement railler sa défense. Une fois, il apostrophe Kukoc avec une phrase assassine :

Tu ne serais même pas capable de défendre une chaise.

C’est rude, probablement inapproprié envers un coéquipier… mais pas faux. Kukoc était conscient de ses lacunes en défense et de son manque de gabarit, mais l’humilier de la sorte n’était peut-être pas la meilleure solution pour le lui faire comprendre.

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Costaud mentalement, T-Kuk a été capable d’encaisser. Il est devenu un maillon précieux du deuxième three-peat, respecté par ses coéquipiers, même les deux plus éminents d’entre eux. Et Kukoc n’a aucune rancœur :

J’adore Scottie. Le mec qui m’a le plus aidé sur ces deux premières années, c’était lui. Je n’ai jamais eu l’impression que ses critiques étaient méchantes. Je pensais plutôt qu’il voulait me montrer la bonne direction.

A l’époque, les joueurs NBA ne s’offusquaient pas pour quelques critiques acerbes, et ça a fortement bénéficié aux Bulls. Kukoc, lui, peut être fier de son parcours et de sa résilience.

Chicago Bulls NBA 24/24 Scottie Pippen

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