Figure emblématique de la NBA de nos jours, Michael Jordan a atteint son pique de popularité durant sa carrière. Son devoir d’exemplarité s’est toutefois révélé difficile à respecter pour lui, comme il l’avouait dans une interview coup de poing.
Moins d’actualité de nos jours, ce slogan a longtemps hanté les pensées des jeunes basketteurs en quête d’un avenir en NBA. Durant les années 1990, tout le monde voulait même « être comme Mike ». Il faut dire que le succès et la célébrité qu’affichait à l’époque Michael Jordan avaient de quoi faire rêver le commun des mortels. Pourtant, la légende des Bulls aurait volontiers laissé sa place dans certains cas de figure.
La punchline de Michael Jordan envers… ses fans
Amoureux du basket depuis ses jeunes années, Jordan pouvait donc se réjouir de son statut de meilleur joueur de la plus prestigieuse ligue du monde. En revanche, il aurait aimé pouvoir se passer de ses à-côtés. En effet, dans le cadre de sa célèbre interview pour le magazine Playboy réalisée en 1992, His Airness révélait les aspects regrettables qui accompagnaient alors déjà son immense notoriété publique :
Les gens n’ont pas à vivre ce que je vis au quotidien. Ils disent tous qu’ils aimeraient être Michael Jordan. OK, essayez pendant un, deux ou cinq ans. Quand vous dépassez le stade où c’est amusant, vous découvrirez le stade où vous débarquez dans une ville à 3h du matin, fatigué comme pas permis, et où vous avez quinze personnes qui vous attendent pour recevoir des autographes.
Vous avez mal aux genoux, mal au dos, tout votre corps vous fait mal, mais vous devez signer quinze autographes à 3h du matin.
Un cas de figure qui peut paraître extrême et tiré par les cheveux, mais qui se basait semble-t-il sur le vécu de MJ. C’est en tout cas ce qu’a fait comprendre ce dernier :
Si je ne signe pas ces autographes, quelqu’un va dire, « Oh, regardez sa vraie nature. » Pendant un road trip, on est arrivé à Denver à 3h du matin, et il y avait trois personnes assises dans le hall de l’hôtel qui attendaient. J’étais fatigué. J’ai dit, « Je suis désolé, s’il vous plait, je suis fatigué. » Après ça, j’ai entendu, « Ça doit donc être ça, les Jordan Rules. » J’ai continué à marcher.
Une référence directe au fameux livre The Jordan Rules de Sam Smith, dans lequel son auteur dresse un portrait tyrannique de la star de Chicago. De tels propos livrés dans ce contexte aurait donc pu faire dégoupiller leur cible. Or, Mike a su garder son calme, mais s’imaginait déjà adopter une réaction plus violente par la suite :
Un jour, je vais leur dire de tous aller se faire foutre. Peut-être une fois que j’aurai mis un terme à ma carrière.
Devant constamment se montrer irréprochable vis-à-vis de ses adorateurs, Michael Jordan ne cachait pas sa lassitude devant cette exigence. De quoi justifier sa relative discrétion dans la sphère publique depuis son départ en retraite !