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Décevante lors du Mondial, la France a particulièrement souffert à la mène. Les absences de Frank Ntilikina et surtout de Thomas Heurtel ont fait beaucoup de mal aux Bleus, le second étant toujours suspendu. Après avoir fait le buzz sur le sujet pendant le tournoi, Nicolas Batum en a rajouté une couche sur le plateau de la First Team.
Inutile de tourner autour du pot, les championnats du monde 2023 ne se sont pas du tout passés comme prévu pour l’Équipe de France. Battue d’entrée de jeu par le Canada puis la Lettonie, la sélection coachée par Vincent Collet a affiché de sérieuses lacunes pendant le tournoi. La défense était friable, l’attaque globalement peu inspirée, mais c’est surtout le poste de meneur de jeu qui inquiète.
Si Nando De Colo s’est retrouvé à jouer beaucoup de minutes à cette position, c’est aussi parce que le forfait de dernière minute de Frank Ntilikina a été une vilaine perte. Le jeune Sylvain Francisco, dont c’était le premier tournoi FIBA avec l’équipe A, ne suffisait évidemment pas pour combler le manque… Dans ces conditions, c’est néanmoins l’absence de Thomas Heurtel qui s’est faite le plus ressentir.
Nico Batum revient sur son coup de gueule pendant le Mondial
Héroïque lors de l’Euro 2022, le meneur a depuis été exclu des Bleus après avoir signé avec le club russe de Saint-Pétersbourg, en plein conflit avec l’Ukraine. Une décision qui n’a pas plu à la fédération, qui ne bouge pas d’un poil sur le sujet. Alors quand Nicolas Batum a poussé un terrible coup de gueule sur la politique de la FFBB après l’élimination, nombreux ont été ceux à croire qu’il parlait de ça… ce qu’il a toutefois démenti auprès de la First Team.
Nicolas Batum : Quand j’ai sorti le mot politique, tout le monde a assumé que je parlais de Thomas alors que c’est pas vrai. J’ai pas parlé de Thomas en spécifique et c’était pas un message pour le grand public, si tu vois ce que je veux dire. C’était pas un message pour le grand public, c’était un message plus interne dont je voulais qu’il résonne.
Erwan Abautret : On te l’a reproché en interne ?
Nicolas Batum : Oh oui. Bien sûr ! Mais bon, c’est réglé.
Thomas Dufant : Est-ce qu’avec le recul, tu regrettes cette sortie ?
Nicolas Batum : Non.
De toute évidence, il y a donc bien eu des étincelles entre la FFBB et le vétéran des Clippers vis-à-vis de sa communication. Surtout que tout le monde aurait bien pensé qu’il parlait du meneur banni…
Mais que cela plaise ou non au président Jean-Philippe Siutat et à ses collaborateurs, la présence de Heurtel aurait énormément aidé l’EDF en Asie. Expérimenté et habitué des grands moments sur le scène internationale, le guard a souvent sauvé sa sélection dans des money times étouffants. Il aurait également déchargé Nando De Colo de certaines responsabilités, pas un luxe quand on sait que le joueur de l’ASVEL a galéré…
Nicolas Batum le dit clairement, il ne pensait pas à Thomas Heurtel lors de son coup de gueule après la défaite contre la Lettonie. Il n’empêche qu’il n’y a pas de fumée sans feu et la polémique autour du meneur de jeu va continuer à faire l’actualité jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée. Car du côté des joueurs, ce n’est pas un secret : on souhaite qu’il revienne.
