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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Dans une société américaine où les cases restent malheureusement omniprésentes, pas évident pour certains joueurs NBA de se ranger dans l’une d’elles. À commencer par Isaiah Hartenstein, dont la couleur de peau lui vaut quelques surprises.
Dans une ère où le racisme continue de gangréner le monde du sport, elle s’efforce de prôner les valeurs de tolérance et d’inclusion qui lui sont chères. La NBA fait à vrai dire office de joli symbole de mixité sociale avec des membres d’origines multiples. Il s’avère d’ailleurs que certains en possèdent plus qu’il n’y parait, ce qui peut parfois surprendre les fans, mais aussi leurs coéquipiers eux-mêmes.
La folle révélation d’Isaiah Hartenstein
À l’instar de l’ensemble des autres franchises de la ligue, les Knicks possèdent des joueurs venant de tous horizons dans leurs rangs. Leur effectif renferme notamment Isaiah Hartenstein, né aux États-Unis mais qui défend les couleurs de l’Allemagne sur la scène internationale. Lors de son récent passage dans le podcast The Roommates Show, c’est cependant sur son métissage méconnu qu’il a décidé de s’attarder :
Isaiah Hartenstein : On dit que certaines personnes ont le teint clair, moi j’ai le teint brillant. Je suis au stade au-dessus du teint clair. Mon père est noir et à chaque fois que les gens le découvrent — vous connaissez la séquence de Key and Peele où ils imitent Barack Obama et où il fait un serrage de main différent avec les blancs ?
Une référence ultra-populaire et beaucoup reprise dans l’univers du basket :
BEHOLD: I made a Key & Peele Obama handshake meme but for @ACCsports. You're welcome in advance and sorry in advance. pic.twitter.com/IOmiS2haxS
— Corey Cohen (@CoreyECohen) September 28, 2018
D’après Hartenstein, l’attitude de ses homologues à son égard changerait donc radicalement lorsqu’il leur révèle cette information :
Isaiah Hartenstein : Quand les gens découvrent que je suis noir, ils ne se comportent plus du tout de la même façon. Toute l’ambiance change. On passe de, « Hey Zay, comment tu vas ? » à « Yo Zay, ça dit quoi mon gars ? Tout roule ? » D’ailleurs, je crois que Josh Hart a fait la même chose. Il était là, « Ravi de te rencontrer » et quand je lui ai dit que j’étais noir, il est devenu totalement différent !
Un phénomène dont l’intérieur de 25 ans préfère donc s’amuser et qui risque de le poursuivre toute sa vie.
Malgré les apparences, Isaiah Hartenstein revendique son métissage et constate avec amusement la différence de traitement qu’il reçoit de la part de ses coéquipiers lorsqu’il le leur dévoile. Le meme de Key and Peele ne s’est sans doute jamais autant appliqué.
