NBA – Pourquoi perdre Andre Iguodala est plus grave qu’il n’y paraît pour les Warriors

during Game Four of the 2015 NBA Finals at Quicken Loans Arena on June 11, 2015 in Cleveland, Ohio. NOTE TO USER: User expressly acknowledges and agrees that, by downloading and or using this photograph, user is consenting to the terms and conditions of Getty Images License Agreement.

Andre Iguodala n’est plus un joueur de Golden State. Pas de gaieté de coeur, mais il le fallait. Un changement qui pourrait coûter cher au vestiaire des Dubs.

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Pour la première fois depuis 6 saisons, Andre Iguodala ne sera pas présent à la reprise du côté de Golden State. Un sacrifice consenti par la franchise pour alpaguer D’Angelo Russell et son contrat de 117 millions de dollars, mais qui marque la fin d’une ère.

Outre sa production sur les parquets, défensive notamment, l’ancien MVP des Finales était tout simplement le patron du banc des Warriors. Un rôle incontestable et incontesté, tenu par un homme à poigne et expérimenté. The Athletic évoque le terme « Bench Boss » pour le décrire.

Concrètement, qu’est-ce que c’est ? Iggy ne sortait pas seulement du banc, il le dirigeait, s’assurant que chacun respecte son rôle. « Je fais juste ce que me demande Andre », disait souvent Kevon Looney. Iguodala pouvait parfois être dur, comme un soir de la saison 2015-2016. Le journaliste Ethan Strauss, présent sur place, raconte :

Iguodala pouvait être sévère. Durant la saison 2015-16, les Warriors venaient de gagner en double-prolongation contre Boston pour étendre leur série à 24 victoires consécutives. Tout le monde dans le vestiaire était de bonne humeur. Andre a récupéré une feuille de stats et a levé un sourcil : « Wow, j’adorerais shooter 9 fois en 19 minutes. Vraiment », a-t-il lancé, bien fort. « Ce serait génial ».

Ian Clark s’est mis à rire nerveusement, sachant que le commentaire lui était destiné. Ce soir-là, il était un peu sorti du script, et Andre n’acceptait pas ça. Pour lui, il y avait toujours une manière juste de jouer, indépendante du résultat.

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Ne vous-y trompez pas, Iguodala était aimé des siens. Toujours prêt à complimenter en public, à estimer qu’un joueur méritait un plus gros contrat… Pour Iggy, le motto est simple : le collectif avant tout.

Certains joueurs vivent pour une « hot streak », pour un buzzer-beater, pour un moment. Iguodala, lui, vit pour le collectif qui se sublime. Après le Game 2 des Finales 2019, il lâche aux siens dans le vestiaire :

C’est les seules fois de ma vie où je suis heureux. Quand on fait ça.

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La saison prochaine, Iggy ne sera plus là pour apporter cette expérience et cette poigne sur un vestiaire qui va être peuplé de nouveaux joueurs. David West, qui officiait dans ce même registre de la grande gueule ayant tout vu et tout connu, coule une retraite heureuse depuis un an.

Des pertes cruciales pour les Dubs, dont on a parfois eu le sentiment qu’ils étaient davantage gérés par les fortes personnalités comme Iguodala que par Steve Kerr. Qui peut endosser ce type de leadership pour la saison à venir ? Draymond Green a-t-il la nuance et la bienveillance nécessaire ? Steph Curry a-t-il la grande gueule ? Rien n’est moins sûr.

En privé, le staff déplore le départ d’Iguodala, qui va cruellement manquer aux Warriors. Probablement plus que l’on peut l’imaginer.

Andre Iguodala NBA 24/24

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