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En principe, se faire nommer MVP est un immense honneur pour n’importe quel joueur. Mais une légende des parquets a bien failli refuser la récompense, il y a quelques années ! Il faut dire qu’il n’avait guère la tête à la fête, sortant tout juste d’une énorme désillusion.
Si le titre NBA remporté par les Mavs de Dirk Nowitzki en 2011 est considéré comme l’un des plus beaux de l’histoire, c’est aussi parce que le géant allemand a connu quelques grosses déceptions en playoffs avant ça. Il lui a fallu attendre 13 ans avant de finir sur le toit de la ligue, alors qu’il aurait pu y parvenir en deux fois moins de temps. Il y a d’abord eu ces Finales perdues en 2006 contre le Heat, alors que son équipe menait 2-0 dans la série.
Un an plus tard, Dallas revient encore plus fort et avec le n°41 à sa tête, la formation d’Avery Johnson finit première à l’Ouest. Mais à la surprise générale, elle sort dès le premier tour en six matchs face aux Warriors version « We Believe ». Un choc absolu au sein de la ligue, d’autant que Dirkules sera élu… MVP de saison régulière quelques heures plus tard. À l’époque, il avait toutefois eu bien du mal à s’en réjouir, comme il l’a confié il y a peu lors d’une interview.
Dirk Nowitzki effondré après l’échec en playoffs en 2007
On était les favoris pour gagner le titre. Je me sentais super bien, je jouais mon meilleur basket-ball à cette époque-là. Et là, on est tombé sur une équipe chaude comme la braise en Golden State et on perd dès le premier tour. En un sens, j’était plus frustré et dégoûté de cette défaite que d’avoir perdu en Finales l’année d’avant. À ce moment-là de ma carrière, je pense que j’ai touché le fond.
J’avais l’impression d’avoir laissé tomber mon équipe et la ville entière, parce que je n’avais pas bien joué lors de cette série. Du coup, je voulais me barrer tout de suite, j’ai dit aux Mavericks que je m’en allais mais la NBA a appelé en disant « Tu ne peux pas partir, il y a une possibilité pour que tu sois élu MVP ». Je me suis dis, « vous vous foutez de moi ? » De toutes les années où j’aurais pu le gagner…
Je voulais le refuser, ils n’avaient qu’à le garder. Bien sûr, nous ne sommes pas allés au second tour donc j’ai dû faire une petite conférence de presse pendant le second tour. Je n’avais même pas dormi la nuit auparavant, je voulais juste être aussi loin que possible.
On peut comprendre l’immense frustration du Wunderkind, qui se voyait déjà aller en Finales et arracher une breloque.
De façon intéressante, on peut d’ailleurs peut-être tisser un parallèle entre la situation du Hall of Famer et celle de Luka Doncic, qui a pris sa relève chez les Mavs après sa draft en 2018. El Matador a toutes les armes pour devenir MVP, mais hormis les finales de conférence l’an passé, il n’a pas beaucoup connu de succès en post-season. On souhaite au Slovène de devoir attendre son sacre moins longtemps que son aîné.
Dégoûté par l’upset subi contre les Warriors 2006-07, Dirk Nowitzki se fichait alors totalement d’être élu meilleur joueur de la ligue. Heureusement pour l’Allemand, il a fini par gagner sa bague quelques temps plus tard contre le Heat de LeBron James, ce qui lui permet de savourer bien plus cette énorme récompense individuelle.
