NBA – À 41 ans, Tony Parker sans détour sur les États-Unis : « Aucun respect pour…

Tony Parker met les choses au clair
SKWEEK (DR)

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

Avec presque deux décennies passées sur les parquets de la grande ligue, Tony Parker a eu le temps de se faire une opinion bien tranchée des États-Unis. Interrogé par la NBA en amont du Paris Game, la légende française est revenue sur son arrivée sur le sol américain et l’opinion qu’on y avait du jeu à l’européenne.

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18 saisons, quatre titres NBA, un MVP des Finales, près de 20.000 points en carrière, un maillot retiré et un statut de Hall of Famer. N’en jetez plus, la coupe est pleine : la carrière NBA de Tony Parker fut immense. Membre du mythique Big Three des Spurs avec Tim Duncan et Manu Ginobili, il s’est également imposé comme modèle pour de nombreuses stars arrivées après lui, comme Chris Paul et Kyrie Irving.

C’est d’autant plus impressionnant quand on reprend le contexte de son arrivée aux US. Drafté en 2001, Parker débarque dans une ligue où les légendes européennes sont encore presque inexistante. En compagnie de joueurs comme Dirk Nowitzki et Pau Gasol, il a contribué à changer cela tout en étant une superbe vitrine pour son propre pays, comme il l’a expliqué sans mal dans une interview avec la ligue avant le Paris Game.

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TP honnête sur le challenge à son arrivée aux États-Unis

Je pense que le plus grand obstacle était de prouver aux Américains que les Français pouvaient jouer au basket, parce qu’à l’époque, ils n’avaient aucun respect pour le basket européen. En plus, aucun meneur de jeu européen n’avait réussi à s’imposer en NBA. C’était donc le plus gros obstacle. Il fallait montrer à un entraîneur américain qu’un meneur de jeu européen pouvait diriger une franchise NBA.



Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas fallu longtemps à TP avant de mettre Gregg Popovich dans sa poche puisqu’il est devenu titulaire à la mène au bout de si petits matchs. La suite, tout le monde la connaît bien sûr et le n°9 est devenu le plus grand joueur de l’histoire de la balle orange tricolore. Un énorme accomplissement pour lui et qui le remplit de fierté, comme il l’a avoué sans le moindre mal.

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J’en suis fier. Ça me rend à la fois fier et humble. Vous savez, c’est un très beau compliment : Ces derniers jours, j’ai entendu dire que c’était grâce à moi que le basket-ball français avait décollé et tout ça. Je serais l’un des pionniers. Cela me rappelle l’époque où j’étais enfant et où je regardais Michael Jordan et la façon dont la NBA a décollé, avec la Dream Team et tous ces titres avec les Bulls.

Je voulais essayer de faire la même chose avec mon pays dans le basket-ball français. C’est donc une bonne chose. L’un des plus beaux compliments que l’on puisse me faire, c’est de dire que je suis le Michael Jordan français. C’est un compliment assez cool que les gens se lèvent en France à 3 heures du matin pour regarder les matchs de Michael Jordan et qu’ils se lèvent à 3 heures du matin pour regarder mes matchs.

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Avant les années 2000, rares étaient les joueurs internationaux à avoir marqué la NBA. Grâce à des monstres du jeu comme Tony Parker notamment, cela a changé et les Nikola Jokic, Giannis Antetokounmpo et autres Luka Doncic peuvent aujourd’hui les remercier.

Déclarations NBA 24/24 Tony Parker

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