NBA – La poignante histoire derrière la signature de Quinn Cook aux Lakers

Sports Illustrated

Il y a quelques jours, Quinn Cook signait aux Lakers. Une signature qui a une signification aussi belle que triste pour le meneur, passé par une terrible épreuve l’année de ses 14 ans.

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Golden State, c’est fini pour Quinn Cook. Après un run ultra-bénéfique chez les Warriors, notamment au niveau de l’apprentissage, l’ancien back-up de Steph Curry a signé du côté de Los Angeles durant la free agency.

Là-bas, il retrouvera une nouvelle équipe prétendante au titre, et dans laquelle il devra lutter pour trouver de temps de jeu. Mais l’essentiel est finalement bien ailleurs pour Cook, qui a réalisé un magnifique symbole rien qu’en signant chez les Angelinos.

Le meneur a en effet rejoint la franchise dont son père Ted, décédé, était un immense fan. Sur les réseaux, le nouveau meneur des pourpre et or a rendu un touchant hommage à son héros :

Papa est fou de joie au paradis. LAKESHOW.

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Ted Cook, le père de Quinn, est décédé après une opération au colon qui a mal tourné. Victime d’une crise cardiaque durant la procédure, il fut plongé dans le coma plusieurs semaines, avant de décéder. Le San Francisco Gate, dans un poignant article, raconte que lorsque le jeune adolescent rendait visite à son père à l’hôpital, les matchs NBA étaient en fond sur la télé, comme ils l’avaient toujours été. « Je pensais qu’il allait s’en sortir », explique le nouveau joueur des Lakers. « Ce n’est pas que je crois aux miracles, mais Dieu a cette manière de régler les problèmes ».

Et puis un jour, alors qu’il jouait au basket dans le quartier, il eut la mauvaise surprise de voir 10 appels en absence sur son téléphone et un message d’urgence : « Il faut venir à l’hôpital ». Peu après, Ted Cook rendait les armes. Ce jour-là, Quinn était présent, à côté du funeste lit. A 14 ans seulement, les larmes coulant abondamment, il a remercié son père pour lui avoir montré comment être un homme, puis a promis de s’occuper de sa mère Janet et de sa grande sœur, Kelsey.

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Immédiatement après, il a récupéré son ballon de basket et s’en est allé shooter trois heures de suite, dans le silence, pendant que son meilleur ami prenait les rebonds. « Et il n’en a pas beaucoup raté », explique ce dernier. Rien de plus normal, finalement, quand on sait que c’est Ted, ancien ailier fort au lycée à Cleveland, qui a mis un ballon de basket pour la première fois dans les mains de son fils.

Entre le garçon et son père, le basket était au cœur de tout. Ted ne ratait jamais un match de Quinn, l’encourageant sans répit. Les soirs où les Lakers jouaient, il autorisait son petit à rester debout au delà de minuit pour voir les matchs. Travailleur, généreux et respecté, Ted Cook a laissé un immense vide dans la communauté. « Il était ultra-cool, le genre de mec avec qui tout le monde veut passer un moment », raconte Victor Oladipo, ami d’enfance de Cook.

La disparition de Ted a secoué Quinn, qui s’est ensuite sévèrement blessé 2 mois plus tard. Sans son père et sans le basket, les deux amours de sa vie, il a commencé à lâcher prise et accumuler les mauvaises fréquentations. C’est finalement sa mère, soucieuse de le voir définitivement basculer dans la violence et les gangs, qui a su le remettre sur le droit chemin.

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La suite, vous la connaissez. Non-drafté après son passage à Duke, Cook a écumé les 10-day contracts, la G-League, a été 4 fois coupé par des équipes NBA, jusqu’à obtenir un deal long terme pour mettre sa famille à l’abri, comme il l’avait promis à Ted, puis devenir champion NBA en 2018. Un titre qu’il a bien évidemment dédié à son père, qui est partout. Ses fonds d’écran de téléphone et d’ordinateur lui sont tous consacrés, et à ce jour, Cook a encore du mal à voir une embrassade entre un père et son fils sans avoir les larmes aux yeux.

Fin 2018, alors qu’il venait à peine de signer un contrat à 750.000 dollars la saison chez les Warriors, Cook expliquait :

Mon but est de vivre mes rêves, avoir une longue carrière en NBA, gagner des titres et mettre ma famille à l’abri. Ma mère occupe deux jobs, ma sœur est serveuse. Chaque fois que je suis triste ou que je ne veux pas aller à la salle, je repense à notre situation et ce que je dois continuer de faire.

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Avec son contrat de 6 millions de dollars sur 2 ans à Los Angeles, Cook est en passe de réussir son pari. De quoi rendre fier tous ceux qui l’ont côtoyé, et plus particulièrement son père, tout là haut, à qui il a fait le plus beau cadeau.

Buzz Free agents, free agency Los Angeles Lakers NBA 24/24

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