NBA – Michael Jordan : « J’ai pris plus de plaisir là-bas qu’aux Bulls »

Unanimement associé aux Bulls, avec qui il a remporté ses six bagues de champion NBA, Michael Jordan ne fait pourtant pas de son passage dans la franchise sa meilleure expérience en carrière. En effet, une autre équipe resterait davantage dans son cœur !

Tout comme le numéro 23 a marqué les esprits, plutôt que le 9, le 12 ou le 45 qu’il a pu revêtir occasionnellement, un seul maillot lui reste associé dans l’imaginaire commun. Arrivé aux Bulls un soir de juin 1984, Michael Jordan en aura fièrement porté les couleurs jusqu’en 1998, récoltant au passage quelques trophées ici et là. Pour beaucoup, il est même celui qui a permis de mettre Chicago sur la carte NBA.

Malgré une rupture d’environ deux ans au sortir d’un premier Three-Peat mémorable, les deux parties ont noué le parfait amour pendant trois saisons et demie supplémentaires, synonymes de nouveau triplé. Pas étonnant, dès lors, que la pige de His Airness chez les Wizards ne reste aujourd’hui qu’anecdotique. D’ailleurs, ce n’est pas de son séjour à Washington D.C. que MJ garde les meilleurs souvenirs… ni de celui à Chi-Town.

Michael Jordan plus épanoui en NCAA qu’aux Bulls

Dans une interview pour Cigar Aficionado, Jordan, appelé à trancher entre les Bulls et North Carolina, avait ainsi privilégié son passage sur le circuit universitaire :

C’est une bonne question. Je dirais que j’ai pris plus de plaisir avec les Tar Heels. Personne ne me connaissait à l’époque. C’est à ce moment là que la notoriété et tout le reste est arrivé. Quand j’ai débarqué à Chicago, j’avais été drafté en 3ème position, donc tout le monde savait que j’étais à peu près bon.

À l’inverse, à North Carolina, quand ils m’ont recruté et m’ont demandé de rejoindre leur université, c’était l’occasion pour moi de prouver. Jusqu’à ce moment-là, tout le monde disait que j’étais assez bon, mais personne ne savait à quel point. Je venais d’une petite ville, je n’étais pas All-American, je n’étais pas dans le Top 100 du circuit high school, je n’avais pas participé à des matchs de AAU. Je n’étais même pas classé.

Anonyme ou presque à son arrivée sur le campus de North Carolina, Mike s’y est véritablement fait un nom sur la planète basket, et n’avait pas à composer avec la pression constante qui a pu l’accompagner en NBA. C’est donc avec une plus grande nostalgie qu’il repense à cette période de sa vie, qui lui a selon ses dires permis de devenir la légende qu’il représente de nos jours :

L’université de North Carolina m’a vraiment permis de bâtir les fondations qu’il me fallait pour devenir un joueur de basket. Avant ça, je ne m’étais jamais retrouvé sous le feu des projecteurs. J’étais encore brut. Du coup, j’étais déterminé à l’idée de prouver à tout le monde que j’étais bon, ou assez bon pour jouer à North Carolina. C’était de loin l’expérience la plus pure pour moi, et la plus satisfaisante.

Auteur de 13 saisons mythiques avec les Bulls, Michael Jordan affirme pourtant avoir ressenti plus de joie au moment de défendre les couleurs de North Carolina. Comme quoi, la célébrité dont il a hérité en NBA n’était vraiment pas un cadeau pour lui !