Personnage à l’aura indescriptible, Michael Jordan avait cette rarissime particularité de sidérer ses adversaires par sa seule présence, ou quelques mots à peine. La preuve avec une nouvelle anecdote qui a fait surface, et qui atteste du statut quasi-divin de MJ durant son apogée…
Dans le dictionnaire, les mots « Michael Jordan » figurent en face du mot « charisme ». Et si ce n’est pas le cas, ça devrait l’être. MJ était en effet un véritable modèle de toute-puissance dans la ligue dans les années 1990, décennie qu’il a survolée en gagnant 6 bagues. Héros de toute une génération, His Airness affrontait régulièrement des joueurs tout simplement sous le choc et heureux de se retrouver face à lui. Et souvent, Jojo était sans pitié. Mais pas toujours !
Sous le choc des propos de Jordan, un joueur oublie de défendre
En 1997, alors qu’il venait de récupérer son trône l’année précédente après sa première retraite, le numéro 23 des Bulls s’est retrouvé un beau soir face au Miami Heat. Dans les rangs de l’escouade floridienne figurait un certain PJ Brown, alors hypé comme l’un des meilleurs intérieurs de demain.
Tout juste signé à une extension de 36 millions de dollars, somme conséquente pour l’époque, le big man n’a jamais été à la hauteur de ce statut. D’ailleurs, il n’a jamais été All-Star. Mais plus qu’une sélection au match des étoiles, Brown a eu droit ce soir-là à une récompense qui vaut peut-être plus encore : un compliment de Michael Jordan. Et ça, il ne l’avait pas vu venir…
Il est venu me voir pendant le match et m’a dit : « Hey, toi ! Félicitations pour ton contrat ». Et franchement… Beaucoup de gens ne savent pas qui je suis, et pourquoi j’ai pu valoir une telle somme. Mais que le meilleur joueur de l’histoire, qui était d’ailleurs sous-payé pendant longtemps, vienne me voir et me félicite, c’était quelque chose d’inoubliable.
En vrai, j’étais tellement secoué que j’ai oublié de le défendre ! J’ai raté une possession et je suis revenu.
Plutôt habitué à balancer des punchlines cassantes ou assassines à ses adversaires, à la manière d’un Larry Bird, Jordan était visiblement de bonne humeur ce soir-là. Brown, lui, n’est pas parvenu à confirmer les espoirs placés en lui, en devenant un journeyman sans relief aux moyennes de 9 points et 7 rebonds par match en carrière. Pourtant, sa bonne étoile l’a poursuivi jusqu’au bout !
Non-content d’avoir été l’un des rares joueurs à susciter un compliment de MJ, Brown a connu une fin de carrière aussi inespérée qu’idyllique. Sur le point de prendre sa retraite à l’été 2007, le pivot a rejoint les Celtics en février 2008 pour une pige de quelques mois. Au bout ? Un titre NBA, le seul de sa carrière. C’est ce qu’on appelle l’opération parfaite…
Si PJ Brown n’a pas eu la carrière qu’il espérait, ou que le Heat espérait en le signant à cette grosse prolongation, le big man peut se vanter d’avoir été félicité par Michael Jordan en plein match. Un comportement pas forcément dans les habitudes de Sa Majesté, et qui vaut presque autant que la bague de 2008 !