À 31 ans, Camélia Jordana règle ses comptes : « Il n’y a pas un seul Français qui…

Camelia Jordana évoque la France
France TV (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

De retour sur le devant de la scène pour la sortie prochaine du film « Avant que les flemmes ne s’éteignent », Camélia Jordana était de passage chez TF1 pour assurer la promotion et balayer divers sujets. L’occasion pour elle de modérer ses propos qui avaient fait grand bruit sur les policiers… mais d’également signer un nouveau coup de gueule dont elle est coutumière.

Publicité

C’était en 2020, et l’affaire avait engendré une sacrée onde de choc. Sur le plateau de l’émission « On n’est pas couchés », Camélia Jordana chargeait les policiers avec des propos accusatoires très forts :

Il y a des hommes et des femmes qui se font massacrer quotidiennement en France, tous les jours, pour nulle autre raison que leur couleur de peau. Donc en fait, c’est l’une des raisons pour lesquelles les gens sont fâchés après la police.

Il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic, et j’en fais partie. Aujourd’hui j’ai les cheveux défrisés. Quand j’ai les cheveux frisés je ne me sens pas en sécurité face à un flic en France. Vraiment.

Publicité

Camélia Jordana reconnaît une maladresse… mais s’énerve encore

De l’eau a coulé sous les ponts depuis cet épisode, tant et si bien que la chanteuse et actrice a mis de l’eau dans son vin. Invitée d’Audrey Crespo-Mara sur TF1 ce dimanche, elle a ainsi expliqué :

Je pense, qu’en effet, ce propos était maladroit. Il n’était pas précis et réfléchi. Il était très spontané, très authentique. Je suis du Sud, donc pour moi se faire massacrer, si vous voulez, c’est au foot, par son boss au boulot… Évidemment, il n’était pas question de massacre. Il est question de violences.



Pour autant, Camélia Jordana reste très engagée contre les violences policières. Elle en veut pour preuve la mort de Nahel, qui avait entraîné de longues nuits d’émeutes d’une rare violence partout en France. Pour elle, c’est tout le pays qui a été choqué par ce décès :

Quand on voit des évènements comme la mort de Nahel, avec une vidéo extrêmement choquante. Nahel, c’est un gosse, un adolescent qui fait des conneries. Quand on voit un enfant qui meurt suite à un tir à bout portant, je ne crois pas qu’il y ait un seul Français ou une seule Française qui n’a pas été choqué par cette image. Quand je vois ça, je me dis : « Ok. On est en France. On est dans un Etat de droit, la République française. Ce genre d’évènement ne peut pas arriver ».

Publicité

Alors que faire ? Plus constructive que par le passé, l’interprète de « Facile » propose la restauration d’un lien de confiance, et un travail en profondeur sur la police :

Les policiers eux-mêmes ne sont pas satisfaits des conditions dans lesquelles ils travaillent. Il faut recréer un lien de confiance. Ce n’est pas la police contre le reste du monde, contre le reste de la France, contre le reste de la société. La police fait partie de la société. On est censé être en confiance devant un policier ou une policière.

Il est important de rallonger, par exemple, les temps de formation, qui n’ont fait que réduire, et réduire, et réduire encore. Les policiers et les policières ont la plus grosse hausse de taux de suicide. Il faut entendre, à un moment, ce que l’on nous dit.

Publicité

Nettement plus nuancée qu’en 2020, Camélia Jordana entend bien se battre pour que des événements comme la mort de Nahel se reproduisent plus. En tout cas, l’artiste fait preuve d’une plus grande compréhension envers les policiers, ce qui constitue déjà une évolution significative par rapport à il y a trois ans.

Pop culture

Les dernières actus