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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Véritable légende de l’UFC, Jon Jones se voit souvent mis en opposition avec Georges Saint-Pierre dans le débat du GOAT. Les deux hommes se révéleraient pourtant assez similaires pour une autre icône des sports de combat, qui s’est expliquée.
Malgré toutes les controverses qui ont marqué sa carrière, celle-ci reste perçue comme l’une des plus brillantes de tous les temps. Le parcours de Jon Jones à l’UFC n’a rien eu d’un long fleuve tranquille, mais a malgré tout fait de lui l’un des, si ce n’est le meilleur combattant de l’histoire de la fédération. Un statut qui fait toutefois débat auprès des fans, notamment à cause de ses frasques extra-sportives.
Une partie des observateurs va ainsi avoir tendance à lui reprocher ses affaires avec la justice américaine ou encore les accusations de dopage qui l’ont visé. Ce, tout en mettant en avant certains de ses illustres homologues qui ont su éviter ce genre de polémiques, à l’instar de Georges Saint-Pierre. Or, les deux hommes ne mériteraient pas forcément d’être opposés, mais plutôt rapprochés selon un gros nom.
Le gros point commun entre Jon Jones et Georges St-Pierre
Tous deux élevés au rang de légendes, Jones et Saint-Pierre ont toutefois marqué deux périodes différentes. Car quand l’un a connu son heure de gloire à la fin des années 2000, l’autre a attendu le début de la décennie suivante pour exploser. L’expert du jiu-jitsu Gordon Ryan a malgré tout eu l’occasion de s’entrainer avec chacun d’entre eux et a donc pu les comparer lors d’une conférence de presse de l’UFC :
Jon ressemble beaucoup à GSP, dans le sens où il n’est pas le meilleur lutteur du monde, ni le meilleur en jiu-jitsu ou au niveau du striking, mais sa capacité à combiner tout ça est sidérante.
Sans exceller dans un domaine particulier, les deux icônes se démarquent ainsi grâce à leur maitrise globale des arts martiaux. Ryan a par ailleurs profité de son temps de parole pour s’épancher sur « Bones » et évoquer ses autres grandes qualités :
En ce qui concerne le grappling, sa capacité à changer son plan de jeu en plein combat ou d’un round à l’autre est incroyable. Du coup, le plus impressionnant reste le fait qu’il arrive à combiner toutes les disciplines, mais sa capacité d’adaptation au fil du combat et à changer son plan de jeu en fonction de ce que fait son adversaire est aussi notable. Il m’a beaucoup impressionné.
Il est meilleur que ce à quoi je m’attendais. On ne sait jamais trop à quoi s’attendre quand on s’entraine avec des athlètes d’autres sports, mais sa lutte est top, son jiu-jitsu est solide… Il est bon partout. Et en plus de ça, il apprend très vite. (…) Le proverbe dit que ce n’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire la grimace, mais lui approche de ses 40 ans et tout ce que je lui ai appris, il l’a tout de suite assimilé.
Dithyrambique au sujet de Jon Jones, Gordon Ryan est venu rapprocher sa polyvalence de celle qui avait fait le succès de Georges Saint-Pierre. Une belle comparaison que l’Américain ne risque pas de rejeter, pas plus d’ailleurs que son homologue canadien.
