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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Aujourd’hui, les bizutages sont plutôt gentillets en NBA et consistent principalement à payer à manger aux plus anciens… Mais au début des années 2000′, les vétérans étaient bien plus créatifs pour intégrer les rookies au collectif.
Il y a des règles en NBA auxquelles personne ne peut échapper. Par exemple, peu importe le statut d’un rookie, il doit forcément rendre quelques faveurs aux vétérans de son vestiaire. Parce que le bizutage n’est plus vraiment accepté dans le société actuelle, les tâches à accomplir sont souvent assez simples et inoffensives pour tout le monde, sauf le porte-monnaie des jeunes.
À San Antonio, on se doute que Victor Wembanyama a déjà dû payer quelques repas à ses coéquipiers et apporter le petit-déjeuner avant l’entrainement. Pour d’autres, il faut accepter de retrouver sa voiture totalement remplie de pop-corn. On est aujourd’hui bien loin des blagues que Shaquille O’Neal pouvait faire à ses partenaires dans les douches…
Le bizutage sauvage des Grizzlies sur un Européens
Le problème c’est qu’en NBA, tous les rookies ne sont pas des jeunes. Certains joueurs internationaux arrivent dans la ligue proche de la trentaine, et ils peuvent avoir du mal à accepter les corvées qui leur sont imposées. Comme l’expliquait Jason Williams dans un podcast, c’était notamment le cas d’un ancien des Grizzlies, qui a du être puni par tout l’effectif :
Il y avait ce gars qui s’appelait Gordan Giricek, j’ai joué avec lui à Memphis. C’était un Européen qui avait déjà joué au niveau professionnel, donc pour lui il n’était pas un rookie dans l’équipe. Donc on lui a demandé de ramener des donuts pour l’entrainement du matin, il ne l’a pas fait. Au bout de 3 jours, les vétérans ont commencé à s’agacer, et c’étaient des vétérans qui faisaient peur. Je lui ai dit de m’en ramener qu’à moi, et il a refusé parce qu’il ne se considérait pas comme un rookie.
À la fin des entrainements, le staff met une grande bassine dans le vestiaire pour qu’on mette nos équipements sales. Les anciens ont pris Giricek, lui ont attaché les jambes, les bras, l’ont déshabillé et l’ont jeté dans la bassine. Ils ont jeté des glaçons dedans, ont rajouté de l’eau, et ils l’ont ramené au milieu du terrain. Il est resté pendant plus de trois heures, personne ne l’a trouvé.
À son arrivée en NBA en 2002, Gordan Giricek avait déjà 25 ans et plusieurs saisons professionnelles dans les jambes en Europe. Forcément, il ne se sentait pas au même niveau que les rookies, alors il a toujours refusé de répondre aux exigences des vétérans à son égard. Sauf qu’à force de refuser d’apporter les donuts à l’entrainement, il a fini nu dans une bassine au milieu du parquet des Grizzlies… Il a gagné quelques dollars, mais perdu beaucoup de crédit.
Quand un vétéran demande quelque chose en NBA, il faut s’exécuter, peu importe son âge ou son passé. C’est une chose que Gordan Giricek doit regretter, lui qui a été salement puni pour avoir refusé de payer le petit-déjeuner à ses partenaires.
