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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Personnalité la plus appréciée des Français, Jean-Jacques Goldman est pourtant l’une de celles qui fuient le plus les caméras. Déjà en retrait de la vie publique depuis de longues années, l’interprète de « Encore un matin » l’est encore plus depuis qu’il a quitté les Enfoirés en 2016. Un choix que Patrick Bruel avait commenté avec franchise.
Finalement actif à plein temps « seulement » 20 ans, Jean-Jacques Goldman a laissé une empreinte indélébile sur la chanson française. Et au-delà des tubes qu’il a chantés et composés pour lui-même et pour les autres, le natif du 19ème arrondissement de Paris a contribué à l’essor des Enfoirés, dont les spectacles sont désormais devenus un immanquable.
Seulement voilà : en 2016, l’éternel acolyte de Michael Jones a choisi de se mettre en retrait de la troupe, laissant d’autres figures émerger et prendre du poids, dont un certain Patrick Bruel. Alors ce dernier a-t-il des nouvelles de son aîné ? Comment a-t-il vécu son départ ? S’il aborde rarement le sujet, il l’a tout de même fait à deux reprises.
Patrick Bruel avoue que Jean-Jacques Goldman lui manque
À l’occasion d’un live Instagram durant la pandémie, Bruel avait déjà répondu aux nombreuses questions qui lui étaient posées sur Goldman. Mais visiblement, même lui n’a pas droit à certaines exclusivités :
Vous me demandez beaucoup de nouvelles de Jean-Jacques… J’en n’ai pas spécialement plus que vous. Il a pris une décision et il s’y tient. Mais évidemment, il nous manque, il nous manque beaucoup. Il nous manque aux Restos du cœur, il me manque… Mon voisin de vestiaire.
Des propos qui rejoignent ceux tenus par l’interprète de « Qui a le droit » deux ans plus tard, en 2022, dans un entretien à Soir Mag. Avec là encore une grande tendresse et un grand respect pour Goldman :
Il a tellement installé les codes des Enfoirés qu’on a l’impression qu’il est toujours là. Le manque n’est pas au niveau du spectacle, le manque pour moi est celui de mon copain de vestiaire. J’avais le casier à côté de lui et nous échangions entre chaque tableau.
C’était intéressant de le voir travailler, le voir poser toujours le mot juste, cette rigueur. Nous avons au beaucoup de chance d’être proches de lui. C’est génial d’avoir croisé la route de quelqu’un comme lui, donc oui, il manque à tous.
Si les mots de Bruel, lui-même devenu l’un des piliers des Enfoirés, ne manqueront pas de faire plaisir au principal intéressé, il est très peu probable que Goldman revienne sur sa décision. Bien décidé à rester loin de la sphère publique, l’homme aux dizaines de tubes refuse toutes les sollicitations qui le remettraient sur le devant de la scène. Et sa décision, prise il y a déjà 8 ans, semble irrévocable.
Les Enfoirés continuent certes d’être une machine qui vient en aide aux plus démunis et qui ravit des millions de Français avec leurs spectacles léchés, mais les choses ne sont plus tout à fait pareilles depuis que Jean-Jacques Goldman n’est plus là. Un regret que Patrick Bruel ne cache pas, lui qui ne désespère pas de partager à nouveau la scène avec son ami. Sait-on jamais, l’espoir fait vivre !
