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Dans le cadre du dernier match des phases aller, la SIG acueillait Châlons-Reims pour essayer de décrocher l’ultime billet pour la Leaders Cup. Retour sur le match du soir au Rhénus.
L’avant match
Victorieux en ligue des champions mercredi dernier, Strasbourg retrouvait son public pour le championnat avec un unique objectif : gagner pour se qualifier pour la Leaders Cup. Privée de Matt Howard qui fête aujourd’hui ses 28 ans, la SIG avait pour mission de contrôler une équipe rémoise, elle aussi marquée par l’absence d’un joueur clef, Mark Payne. Vainqueur surprise dans le duel des Chalon(s) la semaine dernière, l’équipe de Nikola Antic se rendait au Rhénus pour jouer les troubles fêtes.
La rencontre
Le premier panier du match est inscrit par Andrew Lawrence derrière l’arc à 3 points. A.J Slaughter lui répond de suite pour remettre les équipes à égalité. Châlons endosse avec perfection son maillot d’outsider de la rencontre et profite de la crispation des Strasbourgeois pour mettre de l’intensité et provoquer des fautes du côté des hommes de Vincent Collet. Les hôtes du soir sont poussés jusqu’au bout de la possession en attaque et sont bousculés en défense, notamment par Nicolas de Jong, ancien de la maison, qui n’hésite pas à rentrer dans la raquette pour donner jusqu’à 5 points d’avance à son équipe, 3 à 8. L’entrée d’Erik Murphy permet aux Alsaciens de retrouver du scoring mais à l’image de Steven Smith qui en lay-back trompe la défense adverse, le CCRB semble régner dans la peinture (12-18). C’est à ce moment-là que Vincent Collet décide de faire entrer son joker de luxe, Paul Lacombe qui insuffle à ses co-équipiers un rythme bien plus élevé, trouvant à plusieurs reprises Roméo Travis qui ne se fait pas prier pour convertir les occasions de revenir au score et pour la première fois de passer devant, 19-18. Le meneur français est à la passe comme au shoot (dont un 3 points) dans ce premier quart-temps et permet à la SIG de passer un 14-2 aux visiteurs de soir et de mener 26 à 20 après ses dix dernières minutes.
Le CCRB est loin d’avoir baissé les bras et continue de développer du jeu en attaque même si la réussite ne semble pas de leur côté en ce début de quart-temps. La SIG, avec un 5 small ball, 100% français (Jérémy Leloup, Olivier Cortale, Frank Ntilikina, Paul Lacombe et Pape Sy) asphyxie les Châlonnais en défense et fait circuler la balle en attaque pour donner des shoots ouverts. Paul Lacombe, copié par Jérémy Leloup quelques instants plus tard, se sacrifie pour ne pas laisser de panier facile sur le repli défensif. Alex Young, ligne de fond, essaye de maintenir son équipe à flot, 35-25. Mais les Strasbourgeois surnagent dans ce deuxième quart-temps à l’image de Frank Ntilikina qui contre Miha Vals pour permettre à Erving Walker de shooter en transition à trois points, 40-25. Alex Young continue d’alimenter la marque pour son équipe mais du côté de la SIG, le danger semble venir de partout. Le jeune Alexandre Karolak est lancé par Nikola Antic et ne tremble pas sur la ligne au moment d’inscrire ses 2 lancers. Mais Erving Walker est en feu dans ce deuxième quart-temps à longue distance et permet à Strasbourg de rentrer aux vestiaires avec une avance plus que confortable, 48-32.
Dans cette entame de seconde période, Erving Walker n’est pas descendu de son nuage et continue son festival longue distance. Du côté des visiteurs, Nicolas de Jong essaye de répondre (54-36). Mais Roméo Travis ne semble pas vouloir laisser aux Reimsois une once d’espoir et se joue de ses défenseurs dans la raquette (63-40). La foudre semble tomber sur la tête des joueurs du CCRB que ce soit par l’intervalle de Frank Ntilikina, Pape Sy ou A.J Slaughter. Steven Smith et Andrew Lawrence permettent à Châlons de ne pas totalement sombrer mais dans ce quart-temps les Strasbourgeois sont intraitables, infligeant un 34-20 à leurs hôtes du soir. A dix minutes de la fin, la SIG mène 82 à 52.
Comme dans le troisième quart-temps, les hommes de Vincent Collet en remettent une couche à longue distance, par l’intermédiaire cette fois-ci, de leur capitaine Jérémy Leloup. La réussite alsacienne frôle les sommets : les joueurs de la capitale européenne sont en mission ce soir et ne veulent rien laisser au hasard. L’intensité est telle qu’Alex Young écope d’une faute anti-sportive, action sur laquelle Jérémy Leloup est quant à lui sanctionné d’une faute technique. L’Américain essaye par la suite de réduire l’écart à 3 points (94-60) mais la messe est dite. Vincent Collet en profite pour faire rentrer le jeune Vincent Goulmy (auteur d’un 42 d’évaluation dans le match espoir juste avant) qui marque ses 2 lancers. Andrew Lawrence ne baisse pas les bras et continue d’attaquer mais Erik Murphy fait se lever pour de bon le Rhénus avec un 3 points qui permet de dépasser la barre des 100 points. La SIG s’impose largement 106-78 chez elle et ira donc bien à Marne-la-Vallée dans un mois.
Le débrief
Vincent Collet avait comparé ce match à une finale et si cela n’a pas été beaucoup le cas des Alsaciens ces dernières saisons, la SIG a largement répondu présente dans un tel contexte. Si la réussite ne sera pas toujours aussi présente (60% à 2 et à 3 points), les hôtes du soir ont montré ce dont ils étaient capables dans le domaine de la dureté défensive et du rythme qu’ils pouvaient imprégner en attaque. In extremis, les Strasbourgeois valident donc leur 8ème place symbole de Leaders Cup.
Pour Châlons-Reims c’est une soirée cauchemardesque à oublier. S’ils ont essayé de produire du jeu jusqu’au bout, ils sont tombés face à une équipe en sur-régime. Il faudra se relever dès la semaine prochaine en coupe de France pour continuer cette belle saison du côté champenois.
Le MVP
Nombreux sont les Strasbourgeois qui auraient pu prétendre au titre de meilleur joueur ce soit, mais c’est le vétéran de l’équipe, Roméo Travis qui tire son épingle du jeu avec 20 points, 5 rebonds et 3 passes décisives pour 23 d’évaluation en seulement 17 minutes de jeu.
