NBA – Finals : San Antonio écarte le Heat et décroche son 5ème titre

San Antonio n’a pas tremblé et remporte ce match 5 à domicile synonyme de 5ème titre pour la franchise texane. Le jeu développé par Gregg Popovich et ses joueurs tout au long de la saison était d’un niveau de justesse qui frôlait la perfection et Miami n’a jamais trouvé la solution. Les Spurs ont dominé le Heat dans tous les compartiments du jeu avec quatre victoires d’au moins 15 points et une défaite de 2 points. San Antonio est champion et il le mérite.

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(Crédit photo: nba.com)

1er Quart-temps : Miami sonne la charge.

Miami décide d’attaquer fort ce match et place un 22-6 aux Spurs en 7 minutes grâce une nouvelle fois à James et ses 12 points. En face San Antonio ne rentre aucun tir, seul Leonard inscrit un panier à 3-pts.

Mais les entrées de Ginobili et Mills vont donner un coup de boost à des Texans qui vont terminer le quart-temps sur un 16-7 au cours duquel les spurs vont placer un 12-0 au Heat en 2 minutes grâce notamment à trois paniers à 3-pts inscrits par Ginobili, Leonard et Mills.

San Antonio parvient finalement à limiter la casse et le quart-temps se termine sur le score de 29 à 22 en faveur de Miami.

L’analyse :

Miami a mis une grosse pression défensive dès le début du match sur une équipe de San Antonio qui ne trouvait pas de solution offensivement. Mais les entrées de Mills et Ginobili ont vraiment apporté plus de vivacité et de folie dans le jeu, permettant à San Antonio de revenir en fin de quart-temps. Miami se repose encore beaucoup sur James auteur d’un quart-temps énorme avec déjà 17 points.

2ème quart-temps : San Antonio refroidi le Heat.

Le début de ce quart-temps est marqué par la maladresse des deux équipes qui se retrouvent à 4-4 après un peu plus de 4 minutes de jeu. Mais à partir d’un panier de Duncan, les Spurs vont infliger un 19-4 à Miami, mené par un Ginobili des grands soirs qui inscrira 8 points consécutifs pour son équipe.

San Antonio a vraiment resserré les vis en défense et Miami n’aura inscrit que 11 points dans ce quart-temps. 

L’analyse :

Après une entame de match manqué, les Spurs retrouvent leur niveau et étouffent des Floridiens qui ne trouvent plus de solutions offensives. En face El Manu régale et Kawhi Leonard continue sur sa lancée des matchs 3 et 4 puisqu’il en est déjà à 15 points. Le collectif des Spurs fonctionne à plein régime et Miami se retrouve de nouveau en panne d’inspiration.

3ème Quart-temps : San Antonio vraiment trop fort pour Miami.

Le début de ce quart-temps est marqué par la grosse défense des Spurs qui oblige par exemple Chris Bosh à prendre un tir désespéré à 9:23 minutes. Puis sur un contre de Leonard sur Wade, San Antonio va retrouver sa force et prendre une avance de 10 points pour un score de 50 – 40. C’est alors que San Antonio va inscrire 15 points en 2:30 minutes symbolisées par les trois paniers à trois inscrits par Mills (2) et Ginobili (1) en 55 secondes.

Miami semble toujours à court de solutions face au jeu proposé par San Antonio, et n’arrive pas à enchaîner les paniers et à réaliser les stops défensifs nécessaires pour espérer revenir au score.

Ce quart-temps s’achève donc sur le score de 77 à 58 pour San Antonio. À noter le premier panier de Parker, à 15 secondes de la fin du quart-temps, un Tony Parker auteur d’un match catastrophique offensivement avec un 1/11 au shoot.

L’analyse :

Dans ce quart Miami à vraiment semblé surpassé par les Spurs. C’est alors que Michael Beasley rentre sur le terrain !! Lui qui n’avait joué que 6 minutes en tout dans ces play-offs, (son dernier match remonte au 28 mai contre Indiana …) on sent le coach de Miami tenté des choses sans grandement y croire.

4ème Quart-temps : Parker MVP !

Au cours de ce quart-temps il s’agissait surtout pour les Spurs de conserver leur avance et de ne pas se relâcher. Dans ce quart-temps aucune équipe ne prend le dessus sur l’autre, San Antonio gère son avance et Miami n’arrive toujours pas à développer son jeu. Ce quart-temps est aussi le moment que choisis Parker pour sortir de l’ombre puisqu’il y inscrira 14 de ses 16 points du match et des 27 points de son équipe sur ce quart-temps.

L’analyse du match et de la série :

Au vu du niveau de jeu proposé par les deux équipes, il ne pouvait pas en être autrement ! Malgré un début de match loupé, San Antonio s’est repris sous l’impulsion de ses remplaçants et a pu prendre le dessus sur un Heat méconnaissable leur faisant encaisser un cinglant 71-36 entre la moitié du premier quart-temps puis jusqu’à la fin du troisième. 

On attendait une réaction du Heat qui n’aura finalement durée que quelques minutes, laissant pensé que le coup tenté par Spoelstra de titulariser Allen pouvait fonctionner. Seulement titulariser Allen c’était aussi démunir le  banc de Miami de son 6ème Homme, et face au meilleur banc de la ligue, ça ne pardonne pas.

Cette série aura mis en avance les lacunes de Spoelstra à gérer un duel technique et tactique face au meilleur entraineur de la NBA (et du monde !!) car si le Big Three de Miami va bien, tout va bien, mais si l’un ou l’autre n’est pas au niveau c’est toute l’équipe qui flanche et c’est exactement la situation qu’à voulu provoquer Popovich ! Comment ? Ce n’est un secret pour personne, il avait annoncé des le premier match qu’il ne voulait aucune aide sur les pénétrations de LeBron James afin de l’empêcher de trouver des coéquipiers démarqués lorsqu’il pénètre. Et ça à parfaitement fonctionné car on a très souvent vu James pénétrer mais ne pas trouver de solution pour ressortir la balle et devant alors tenter un shoot avec Kawhi Leonard sur le dos. Cela peut paraître risqué car on laisse volontairement le meilleur joueur du monde pénétrer sans prise à deux, mais aussi bon que l’on soit, l’on ne peut pas inscrire tous les paniers de son équipe. Miami et LeBron James ce sont alors retrouvé bloqué dans cette situation qui leur empêchait de jouer leur jeu basé sur le mouvement créé par James, ses pénétrations et son jeu de passe.

Gregg Popovich à bien compris qu’il est très compliqué voir impossible d’arrêter LeBron James, de  ce fait, il n’a pas nécessairement voulu le ralentir non plus car James tourne tout de même à 28,2 points sur la série. Popovich a voulu isoler James afin de l’empêcher de faire jouer son équipe et ça a très bien fonctionné puisque il tournera à 4 passes décisives de moyenne sur la série contre 6,6 sur la série de l’année passée. Le plan défensif de Popovich a fonctionné, pendant qu’en attaque, tous les joueurs faisaient tourner la balle et les shooteurs s’éclataient à l’image de Mills auteur d’un superbe 5/8 à 3-pts et où 5 joueurs scorent plus de 14 points en finale, là où seul James dépassent les 13 points à Miami.

Le titre récompense donc l’équipe ayant produit le plus beau jeu durant toute cette année, et que ce fût bon de voir à quelle point ce sport est beau quand il est joué avec tant de justesses, de précisions et de collectifs. Ce titre nous rappelle que le Basket n’est pas un sport individuel, et qu’on à beau avoir les plus grandes star dans son équipes, si le collectif n’est pas la, ça ne peut pas fonctionner et Kawhi Leonard fait un très beau MVP des Finales, représentant bien l’état d’esprit des Spurs, de la sobriété, de la hargne, de l’abnégation et beaucoup de talent.

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Quelques chiffres :

–        Miami qui shoot à 40% et 28% à trois points.

–        Wade qui tourne à 15,2 points sur la série et Bosh à 14 points … insuffisants pour faire tomber San Antonio.

–        Neuf joueurs des Spurs à 2 passes décisives au moins.

–        47 à 24, les points inscrit par les bancs de San Antonio et Miami.

–        Beasley qui joue 17 minutes. Il n’avait plus joué autant depuis ses 15 minutes face à Philadelphie le … 16 avril.

–        Les 17 points de Mills en 17 minutes. Il a fait beaucoup de bien à San Antonio en sortie de banc, surtout que Parker ne rentrait rien.

–        Le 5ème titre de l’histoire des Spurs.

–        Tim Duncan qui devient le seul joueur à remporter 3 titres dans 3 décennies différentes

–        Tony Parker meilleur marqueur des Spurs en play-off avec 17,5 points, soit la plus petite moyenne depuis les play-offs de 1954-1955.

–        Les Spurs ont shooté à 54,2% sur la série, ce qui constitue un record pour des Finales NBA.

–        A 22 ans et 350 jours, Kawhi Leonard et le 4ème plus jeune joueur à recevoir le titre de MVP des Finales.

Conclusion :

LeBron James, auteur d’une très bonne série, s’est retrouvé trop seul face à des Spurs au collectif soudé. Spoelstra n’aura jamais trouvé la solution pour contrer le jeu de San Antonio. Durant ces play-off, Spoelstra s’est appuyé sur une rotation à 8 joueurs articulés autour de 4 scoreurs et Gregg Popovich a trouvé la clée pour vaincre Miami. Gagner face à Miami en 5 matchs, en leur infligeant 4 grosses défaites, ce n’est pas à la portée de tout le monde. Les Spurs ont été les plus forts, Gregg Popovich démontre une nouvelle fois tout son génie et les joueurs prouvent de la plus belle des manières que le collectif triomphe toujours. 

Franchises NBA 24/24

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