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Jouer chez les Warriors est une chance pour certains joueurs, qui réussissent à s’épanouir et à dépasser leurs limites dans ce contexte d’excellence. Jordan Poole est le meilleur exemple, lui qui est passé de joueur de G League à joueur important en Finales. Et si Anthony Edwards n’a jamais porté ce maillot, il a lui aussi été changé par la mentalité de Golden State.
Lorsqu’ils ont perdu le titre en 2019 face aux Raptors, et que Kevin Durant a fait ses valises pour rejoindre Brooklyn et son meilleur ami Kyrie Irving, il était facile de penser que la dynastie Warriors était terminée. KD était en effet le MVP des deux dernières Finales remportées par la franchise, et surtout, Klay Thompson venait de se blesser gravement au genou…
Mais trois ans plus tard, alors même que l’arrière n’est pas à 100% de ses capacités, bien au contraire, Golden State est de retour en Finales et n’est plus qu’à trois victoires d’un nouveau sacre, ce qui n’est pas impossible au vu de la démonstration sur le Game 2. Ce retour au premier plan montre toute la force de l’institution Warriors depuis l’arrivée de Steve Kerr et l’avènement de Stephen Curry.
L’entrainement qui a changé la vie d’Anthony Edwards.
Et cette constance dans les résultats (quand l’effectif est en bonne santé) vient sans doute de la méthode d’entrainement exceptionnelle mise en place dans la franchise. Lors d’une récente interview avec Kenny Smith, la jeune pépite des Timberwolves Anthony Edwards a expliqué comment son entrainement dans la Baie avant la Draft avait changé sa carrière.
Avant la Draft je me suis entrainé avec les Warriors, il y avait Steve Kerr, Bob Myers, et une autre personne de la direction dont j’ai oublié le nom. Ils m’ont fait faire un exercice conçu pour Steph Curry où tu dois courir, toucher la ligne, revenir tirer à 3 points et tu dois en mettre 5 à la suite. Impossible pour moi j’étais trop fatigué, alors j’ai commencé à trottiner. Steve Kerr est venu me voir directement pour me demander si je savais courir plus vite… J’ai accéléré un peu et ça n’allait toujours pas.
À la fin j’ai sprinté, je ratais tout, même mes layups… Après l’entraînement nous sommes tous allés diner, Steve Kerr m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit : « Si on te prend avec le second choix, tu dois apprendre à travailler dur. Tu ne travailles pas assez. » C’est là que j’ai réalisé le niveau en NBA. J’ai appelé mon agent directement, on a réorganisé tous mes entrainements personnels.
Avec cette anecdote, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi les Warriors sont l’une des franchises les plus régulières ces dernières années, pourquoi la dynastie dure si longtemps : pour jouer sous les ordres de Steve Kerr, chaque joueur doit travailler intensément et montrer la même exigence que Stephen Curry, le visage de l’équipe. Et cette approche n’est pas bénéfique que pour les jeunes de Golden State comme Jordan Poole, mais aussi pour ceux qui sont sélectionnés ailleurs.
Pour être un Warrior, il faut être aussi exigeant à l’entrainement que sur le terrain, tout faire à 200% et suivre les traces de Stephen Curry, l’un des meilleurs joueurs de tous les temps. Ceux qui comprennent cette mentalité progressent vite, à l’image d’un Jordan Poole.
