Francis Ngannou (37 ans) se livre sur son père : « Quand il est décédé au village, j’ai…

Le poids lourd Francis Ngannou, ancien champion UFC et boxeur réputé
High Performance (DR)

Par Guillaume K. | Journaliste sportif

Francis Ngannou s’est toujours illustré par sa détermination et une grande prise de risque. Il n’a jamais écouté les détracteurs, et c’est tant mieux, puisqu’il est aujourd’hui au sommet dans les sports de combat. Un destin sur lequel son père n’aurait jamais misé…

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Tout au long de son existence, Francis Ngannou a dû faire face aux doutes des autres à son sujet. Mais tout au long de son existence, Francis Ngannou a réussi à prouver qu’il était capable de tout, surtout du meilleur. Et comment en vouloir réellement à ceux qui ne croyaient pas en lui, qui aurait misé la moindre pièce sur ce jeune camerounais qui a quitté son pays avec l’idée de rejoindre la France un jour, mais sans réel plan pour y parvenir ?

Mais grâce à la force de son caractère et un peu de réussite, le Predator a réussi à quitter l’Afrique par ses propres moyens, et il a survécu une traversée de la Méditerranée qui est pourtant tragique pour trop de jeunes… Il n’a jamais écouté les craintes des autres, et c’est une mentalité qu’il a gardée avec lui toute sa vie. Par exemple, quand personne ne lui donnait la moindre chance dans le monde de la boxe, il a fait trembler la légende Tyson Fury.

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Francis Ngannou parle de sa motivation par rapport à son père

Ce qu’il nous a appris, dans une récente interview donnée à la chaine YouTube britannique « High Performance », c’est que même son père et ses proches ne croyaient pas vraiment en ses chances de devenir une légende des sports de combat. Pourtant, Francis Ngannou a toujours eu ce rêve en tête, ce qui doit rendre sa réussite actuelle encore plus appréciable.



Mon père était charpentier, et il a terminé au village parce qu’il a été malade pendant tant d’années. Il pensait que j’allais être maçon, fermier ou charpentier… Mais ma question a toujours été : « Pourquoi je ne pourrais pas faire autre chose de ma vie, comme devenir combattant ? ». On me répondait que ce n’était pas pour nous. Je me suis toujours dit que la réponse ne me convenait pas et que je voulais vérifier par moi-même.

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Je n’avais aucune garantie que ça fonctionne pour moi, c’était juste un rêve. Mais même mes alternatives étaient loin de ce que mon père et mes proches faisaient. Quand mon père est mort j’avais 15 ans j’étais au lycée. J’ai quitté l’école, j’ai commencé à être seul… J’ai réalisé que j’avais une excuse pour ne pas avoir empêché la mort de mon père. J’étais jeune. Mais arrivé à 20 ou 21 ans, j’ai compris que s’il arrivait la même chose à ma mère, je ne pouvais toujours rien faire.

C’est à ce moment que j’ai quitté mon village pour commencer la boxe. J’ai pris mon destin en mains. Je me suis rendu compte que je n’étais pas né pour survivre, je voulais trouver une raison d’être excité par la vie. J’étais fatigué par cette vie qui ne m’offrait aucune sécurité. Je me suis entrainé à la boxe, mais je savais que je ne ferais rien au Cameroun.

Dès son plus jeune âge, Francis Ngannou a exprimé le désir de devenir un grand combattant mondialement connu. Mais ses proches n’y croyaient pas forcément, et ils laissaient paraitre leur réticence. Heureusement, le Predator a écouté son instinct, et rien d’autre !

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