Des côtes cassées ? Il en faut plus pour arrêter Michael Jordan. Et le pire, c’est que ça ne surprend même pas…
Nous sommes à l’été 2001. Six ans après 1995, Michael Jordan prépare son deuxième retour en NBA. Le GOAT, pourtant âgé de 38 ans, décide de sortir de sa retraite et de s’offrir un dernier challenge du côté de Washington. Durant la période estivale, rien n’est officialisé, mais les signes ne trompent pas : dans son gymnase préféré de Chicago, MJ bosse dur, tous les jours.
A l’époque, les réseaux sociaux n’existent pas, et Jordan peut tranquillement croiser plusieurs joueurs des Bulls à la salle sans que la toile ne s’enflamme. L’un d’eux est Ron Artest, alors âgé de 21 ans.
Pour se remettre dans le rythme, Jojo s’adonne volontiers à des pick-up games contre les joueurs de Chicago. Certes, les Bulls végètent alors dans les profondeurs du classement, mais qu’importe, il s’agit là d’une bonne remise en forme. C’est lors d’un de ces affrontements qu’un incident survient : Artest brise les côtes de Jordan.
Quand Jordan recevait le ballon, il marquait tout le temps. Donc à un moment, j’ai viré son bras pour passer devant lui. L’arbitre siffle, donne faute offensive à Michael Jordan, et au même moment je le frappe par accident dans les côtes – et je lui brise les côtes.
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Artest est horrifié : il vient de blesser son idole et l’arrêter en plein élan en vue du comeback qui s’annonce. Le tumultueux joueur a même confié depuis ne pas être sorti de chez lui pendant deux jours après la fameuse scène, dépité par ce qu’il venait de faire.
Jordan mettra en effet de longues semaines à s’en remettre, mais sur le coup, son éternelle mentalité de compétiteur a pris le dessus. Là où plusieurs joueurs auraient stoppé net, MJ avait une autre idée en tête… Artest se souvient pour Yahoo :
Michael, après avoir eu les côtes cassées, a pris le ballon, est allé de l’autre côté du terrain, a rentré le tir de la victoire, puis il est parti.
Du Jordan dans le texte. Autre point positif pour Artest ? La réaction du GOAT n’a pas été virulente, bien au contraire. Alors qu’on aurait pu craindre que le jeune joueur se fasse corriger par MJ, lui qui n’avait par exemple pas hésité à frapper Steve Kerr durant un entraînement, Jojo a bien pris l’incident, glissant à Artest : « Ne t’inquiète pas pour ça ».
Quelques mois plus tard, ses côtes à nouveau en bon état, Michael Jordan signait son 2ème comeback en NBA, s’offrant une saison hallucinante pour un joueur approchant la quarantaine.
De cette anecdote plutôt méconnue, on retiendra que même des côtes cassées n’empêchent pas Michael Jordan de planter des game-winners. Patron, c’est tout.