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Pour cette campagne 2019-2020, Stephen Curry aura de grosses responsabilités offensives avec les Warriors. On s’intéresse aux prévisions statistiques émises à son sujet, en se projetant notamment sur son pourcentage d’utilisation prévisionnel.
Cette saison, Stephen Curry devrait nous proposer du lourd. Kevin Durant est parti à Brooklyn, Klay Thompson est blessé au minimum jusqu’en février, et rien ne dit qu’il jouera la moindre minute durant la saison. Malgré l’arrivée de D’Angelo Russell, qui va grandement aider Curry au scoring et à la création, les responsabilités offensives du double MVP vont augmenter drastiquement.
Et ce changement de contexte dans le plan de jeu des Warriors pourrait permettre au numéro 30 de réaliser des statistiques hallucinantes. Le Stephen Curry de 2016, MVP unanime, pourrait bien être de retour, comme il l’a laissé entrevoir en tamponnant les Wolves tout récemment.
Dans un très intéressant papier pour ESPN, à retrouver ici, le journaliste Andre Snellings s’est penché sur un cas de figure qui nous plairait à tous : à quoi ressemblerait Stephen Curry au maximum de son utilisation ?
Avant de rentrer dans les détails, petite explication rapide. Cette année, Stephen Curry devrait vivre le même scénario que Russell Westbrook ou James Harden ont vécu ces dernières années. Le nouveau meneur des Rockets a réalisé 3 saisons consécutives en triple-double entre 2016 et 2019. Et que s’est-il passé de marquant à l’été 2016 pour le Thunder ? Le départ de Kevin Durant.
Idem la saison passée pour le coéquipier de Brodie, James Harden, qui a réalisé la saison la plus prolifique au scoring depuis Michael Jordan en 1987 avec 36.1 points de moyenne par match. En parallèle ? Chris Paul ne jouait que 58 matchs durant la saison.
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Et cette année, alors ? Curry vient de perdre KD et son Splash Brother, Klay Thompson. Le schéma va probablement donc être le même que pour ses compères. À l’heure actuelle, la saison la plus prolifique de la carrière de Steph s’est déroulée durant l’exercice 2015-2016, durant lequel il était élu MVP unanime, avec des stats de 30.1 points, 5.4 rebonds et 6.7 passes décisives de moyenne, à 56.6% de réussite aux shoots, dont 45.4% à trois-points et 90.8% aux lancers-francs.
Durant cette saison, son pourcentage d’utilisation était de 32.6%. À titre de comparaison, celui de Westbrook pendant la saison 2016-2017 était de 41.6%, soit le plus haut de l’histoire. Son dauphin ? James Harden la saison passée avec 40.4%.
Comment définir ce pourcentage et que signifie-t-il ? C’est une estimation mathématique du nombre d’actions réalisés par un joueur en particulier quand il est sur le terrain, par rapport au nombre total d’actions de son équipe. Pour calculer le pourcentage, on prend en compte le ratio de tous les shoots tentés du joueur, lancers-francs compris, ainsi que ses passes décisives et pertes de balles, par rapport à ceux de l’équipe entière. Vous comprenez donc ainsi que le pourcentage d’utilisation de James Harden et Russell Westbrook était historiquement haut.
Andre Snellings s’est alors posé la question suivante : à quoi ressembleraient les statistiques de Stephen Curry cette saison si son « usage percentage » s’approchait lui aussi des 40% ? Pour y répondre, il a calculé les stats de SC30 de 2015 jusqu’à la saison dernière, que voici en moyenne : 29.4 points, 20.3 shoots tentés, 5.2 lancers-francs tentés, 6.7 passes décisives, 5 trois-points marqués et 3.3 pertes de balles pour un pourcentage d’usage de 31.1%. Ce qui veut dire que durant les 4 dernières saisons des Warriors, Stephen Curry était responsable de pratiquement un tiers des actions de toute son équipe.
Ensuite, Snellings a réalisé une projection de ces mêmes statistiques, mais avec un pourcentage d’usage de 40%, soit un chiffre semblable à celui de Harden et Westbrook, quoique encore un peu inférieur. Et pour Chef Curry, ça donnerait des moyennes de 34.6 points (23.9 shoots tentés et 6.1 lancers-francs tentés), 7.9 passes décisives, 5.9 trois-points marqués et 3.9 pertes de balles. En terme de scoring, il s’agirait là d’une des 15 meilleures saisons jamais réalisées par un joueur dans l’histoire de la ligue.
Ces chiffres ressemblent en tout point aux moyennes du meneur durant les 10 matchs de playoffs qui ont suivi la blessure de Kevin Durant la saison dernière, période durant laquelle il tournait à 34.1 points de moyenne, 5 trois-points marqués avec 22.7 shoots tentés, mais aussi 9.4 lancers-francs tentés et 6.2 passes décisives. Imaginons qu’il soit capable de réaliser ces performances sur une saison entière ? Donnez-lui tout de suite son troisième titre de MVP.
Cette saison, Stephen Curry va voir une augmentation importante de ses statistiques personnelles. À l’instar de sa saison de MVP en 2016, le meneur pourrait proposer des chiffres très élevés. Et on a très hâte.
