NBA – « Même Dieu ne pourrait pas le battre en un-contre-un »

Les légendes NBA Kareem Abdul-Jabbar (gauche) et Earl Monroe (droite)
NBA (DR)

Aujourd’hui très axée sur l’individuel plutôt que sur le collectif, la NBA n’a pas toujours été remplie de joueurs redoutables en 1-vs-1. Un pionnier du genre a cependant bouleversé les codes, au point d’être perçu comme invincible, même face au divin !

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Kyrie Irving, James Harden, Kevin Durant, Stephen Curry, Luka Doncic, Damian Lillard, Joel Embiid, Giannis Antetokounmpo et tant d’autres… La NBA fait la part belle à ses plus brillantes individualités depuis des années, et se révèle peuplée de stars friandes de situations de un-contre-un. Un phénomène qui ne s’est toutefois pas toujours observé sur ses parquets, jusqu’à ce que des joueurs incarnent cette philosophie.

Earl Monroe, « Magic » avant Magic et « Black Jesus » avant Jordan

Beaucoup plus axée sur le jeu de passe et de mouvement à ses débuts, la ligue a petit à petit vu débarquer d’habiles manieurs de ballon dans ses rangs. Parmi eux, Earl Monroe, dont la panoplie avant-gardiste de dribbles en a traumatisé plus d’un. Ray Scott résumait de façon assez simple le talent de son leader chez les Baltimore Bullets :

Même Dieu ne pourrait pas le battre en un-contre-un.

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2nd pick de la mythique Draft 1967, qui a également vu débarquer Walt Frazier, Pat Riley ou encore Phil Jackson sur les parquets NBA, Monroe se plaçait comme un véritable précurseur. Premier joueur à avoir démocratisé le spin-move, il avait également recours à des dribbles entre les jambes et autres fantaisies pour vaincre ses vis-à-vis. De quoi hériter de surnoms légendaires, tels que « Black Magic » et « Black Jesus ».



Quelque peu oublié de nos jours, The Pearl a néanmoins marqué la mémoire de ses plus illustres pairs, dont les discours à son égard se révélaient unanimes :

Walt Frazier : Je faisais des cauchemars d’Earl quand je l’affrontais. Il était un joueur tellement dévastateur et un tel showman que quand vous défendiez sur lui, vous aviez peur qu’il score sur vous, parce qu’il vous faisait passer pour un pitre.

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Kareem Abdul-Jabbar : Je l’ai affronté dans un match entre les All-Stars de la Baker League et du Rucker, et je ne savais pas qui il était. Il avait sa propre section de supporters dans les tribunes. Ils parlaient tous de lui en tant que « Jésus ». Quand je l’ai vu jouer, j’ai su qu’on allait avoir du pain sur la planche.

Pat Riley : Earl faisait des choses que les autres joueurs ne s’imaginaient même pas tenter. Certains disaient qu’il ne faisait que le spectacle, mais non, il prenait l’avantage sur ses adversaires.

Des propos tous plus flatteurs les uns que les autres, qui peuvent facilement se comprendre à la vue des highlights du prodige de Philadelphie :

Membre de la 75th Anniversary Team de la NBA, Earl Monroe y a pleinement mérité sa place malgré un palmarès relativement peu fourni. Son impact sur le jeu développé dans la ligue en fait en effet une légende à part entière, qui mérite l’admiration.

Déclarations NBA 24/24

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