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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
De l’extérieur, on pourrait penser que tous les joueurs NBA adorent leur métier et vivent un rêve… Mais c’est une perception fausse, puisque certains finissent par détester cet environnement pas toujours juste. La preuve avec ce témoignage très intéressant.
Si on enlève les quelques inconvénients qui viennent avec, comme l’énorme instabilité familiale par exemple, la vie d’un joueur NBA a tout du rêve. Les stars de la ligue gagnent des millions et des millions pour pratiquer un sport qui a toujours été une passion, ils peuvent se créer un réseaux important et préparer l’après-carrière, ils voyagent…
Tout le monde n’a pas le niveau pour s’imposer et briller, mais heureusement, il y a toujours l’option Europe, choisie par de plus en plus d’anciens grands noms. Par exemple, Kemba Walker tentera de faire passer Monaco dans une autre dimension cette saison, tout en découvrant les joies de la vie sur la Côte d’Azur. Passer de Charlotte, à Boston, à New York puis à Monaco, on fait pire comme parcours professionnel.
Le constat d’Emmanuel Mudiay sur la vie en NBA
Malheureusement, pour certains, la vie de basketteur professionnel s’est rapidement transformée en cauchemar. C’est notamment le cas de l’ancien n°7 de Draft Emmanuel Mudiay. De passage dans le podcast « Tidal League » de Theo Pinson, le meneur congolais a fait un constat très dur sur son rapport à la balle orange…
J’en parle souvent, mais à un moment je n’aimais pas le basket. Ça a commencé à Denver. C’est là que j’ai compris que la NBA ce n’était pas du basket mais du business. J’ai ressenti une colère et je ne pouvais rien y faire. En fait, tu peux battre toute l’équipe en 1 contre 1, faire les meilleurs entrainements, si ce gars gagne entre 15 et 25 millions, et toi seulement 5, tu ne vas pas jouer. Même s’il enchaine 5 matchs de m*rde, il va être sur le terrain.
C’est de là que vient ma frustration contre la NBA. Et le pire c’est quand les autres joueurs viennent t’en parler pour te demander pourquoi tu ne joues pas. À Utah, un jour, Quin Snyder m’a expliqué que je jouais bien, mais que je ne pouvais plus jouer. Il m’a dit que j’avais eu une attitude parfaite, mais la personne devant moi touchait 20 millions. Quand le COVID est arrivé, j’ai remercié le ciel.
Emmanuel Mudiay n’a jamais été un grand joueur, mais il a souvent été solide dans ses différentes équipes. Malheureusement, comme il l’explique, il estime avoir été la victime de grosses injustices, puisque même lorsqu’il jouait bien et prouvait à l’entrainement, il était limité par son salaire. Pour en arriver à remercier le COVID pour l’interruption d’une saison, il faut vraiment détester le microcosme NBA…
Pour une grande partie des joueurs, la vie en NBA est un rêve. Mais pour d’autres, c’est un cauchemar qui s’éloigne grandement de ce que devrait être le sport. L’argent et les statuts prennent visiblement le pas sur le terrain.
